Comment trouver un stage étudiant à l’étranger ?
Votre cursus universitaire intègre certainement des périodes de stage. Le cas échéant, vous pouvez profiter des coupures estivales pour faire des stages qui enrichiront votre expérience professionnelle. Les étudiants qui souhaitent acquérir des capacités tout en développant leurs compétences linguistiques et en élargissant leurs horizons culturels cherchent logiquement des stages à l’étranger, en Europe ou bien plus loin. Mais comment procéder en pratique ?
Rechercher son stage en ligne
Quand l’école ou l’université n’est pas en mesure de fournir des offres de stage à l’étranger, vous pouvez effectuer des recherches par vous-même. A ce stade, trois solutions : consulter les annonces en ligne, lancer un appel sur les réseaux sociaux (ici particulièrement LinkedIn) ou envoyer des candidatures spontanées. Cette troisième démarche exige au préalable d’avoir une idée précise du pays de destination et des entreprises du secteur d’activité recherché.
Si les sites de recherche d’emploi traditionnels, de type France Travail International (le nouveau nom de Pôle Emploi) ou Indeed, affichent des offres de stage, certains sites sont plus spécialisés pour les étudiants. Trois exemples :
- le site dédié d’Erasmus+ pour les stages en Europe
- le programme Eurodesk
- Projects Abroad, qui propose tout autant des missions de volontariat que des stages
Il existe également des sites plus spécialisés, en fonction du domaine d’études. C’est le cas de l’IAESTE, l’Association internationale pour l’échange d’étudiants en expérience technique, centrée sur le secteur scientifique.
Enfin, si vous avez choisi le pays d’accueil, rendez-vous sur des sites d’offres d’emplois et de stages des Etats-Unis (USAjobs), d’Espagne (Studentjobs.es), d’Italie (infojobs.it), du Royaume Uni (Studentjobs), d’Allemagne (Praktikum) ou même d’Australie (Jobsearch).
D’autres ressources en ligne fournissent des informations précieuses pour la recherche de stages. Euro Guidance, par exemple, publie un guide des stages en Europe pays par pays. Plus généraliste, mais couvrant à peu près toute la planète, la plateforme Expat.com fourmille de bons conseils et d’opportunités. Les Alliances françaises, si vous avez précisément choisi un pays, sont également une bonne source d’information. Vous trouvez leurs coordonnées sur le site du ministère des Affaires étrangères.
Candidater et décrocher son sésame
Vous l’aurez compris, la recherche d’un stage à l’étranger peut s’avérer assez longue et fastidieuse. Pour cette raison, mieux vaut s’y prendre en avance, six mois avant le début effectif du stage. Ensuite, il faudra bien souvent envoyer un flot de candidatures, ce qui requiert également du temps et de patience.
Comme lorsque l’on recherche un job étudiant, l’une des principales étapes d’une candidature pour un stage est la rédaction de son curriculum vitae. Avec une difficulté supplémentaire. Que vous visiez un pays anglo-saxon, hispanophone ou autre, votre CV doit être présenté dans la langue étrangère que vous pratiquez et souhaitez améliorer grâce à votre stage à l’étranger. Il en sera de même, d’ailleurs, pour la lettre de motivation, et à plus forte raison pour l’envoi de candidatures spontanées. Cette dernière est à rédiger de la manière la plus simple et directe possible, tous les pays n’ayant pas les mêmes codes en la matière. Elle inclut votre intérêt pour le stage proposé et la structure d’accueil, mais aussi vos qualités, compétences et expériences pour le poste.
Si vous passez la première étape de la sélection écrite, il y a de fortes chances que vous ayez rendez-vous pour un entretien virtuel. Préparez-vous à parler de vous, de vos qualités et de votre motivation en anglais, en espagnol, en italien, en chinois, en allemand ou tout autre langue. Plus vous maîtriserez le vocabulaire, plus la conversation sera fluide et vos chances augmenteront en conséquence.
Se préparer pour le départ
Partir hors de nos frontières pour un stage étudiant, de deux mois ou de douze, ne s’improvise pas. Les séjours à l’étranger sont certes plus simples à organiser au sein de l’Union européenne, où une carte d’identité (et d’étudiant) suffit. D’autres pays exigent un passeport et souvent même un visa. Ce type de démarches prend du temps – plusieurs mois – et coûte de l’argent. Pour les Etats-Unis, par exemple, il vous en coûtera entre 185$ et 205$ de frais de visa. Plus 86€ de timbre fiscal pour votre passeport français si vous n’en avez pas encore.
L’établissement du budget est une autre réflexion à mener en avance. Avoir suffisamment d’argent sur son compte en banque peut même être une condition pour obtenir un visa, même si vous partez pour un stage rémunéré. A ce sujet, tous les pays n’ont pas une politique identique, ce qui peut vous obliger à prévoir de quoi vous loger , vous nourrir et vous déplacer. Par exemple, il est rare que les stages de moins de quatre mois soient rémunérés – ou indemnisés – en Angleterre, aux Etats-Unis et en Australie. A l’inverse, des pays comme l’Allemagne et le Canada ont tendance à considérer les stagiaires comme des salariés, et donc à les payer en conséquence.
Pour vous aider à boucler votre budget, ne tardez pour demander une bourse ou une aide à la mobilité : la bourse Erasmus+, la bourse de mobilité internationale, celle du ministère de l’Agriculture si vous poursuivez des études dans ce secteur (agronomie, vétérinaires…). Il existe également des possibilités d’aides financières via des organismes internationaux comme les offices franco-allemand et franco-québécois pour la jeunesse.
Pensez à prendre une assurance internationale !
Lorsque vous voyagez à l'étranger, en cas de soins urgents, vous êtes en partie remboursé de vos frais de santé par la Sécurité sociale française. Attention, les coûts des soins médicaux dans votre pays d'accueil sont souvent beaucoup plus élevés que ceux pratiqués en France et la différence de prix restera à votre charge. Il est donc important d’adhérer à une assurance internationale avant votre départ.
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