Bien accompagner son enfant vers les études supérieures
Le passage du statut de lycéen à celui d’étudiant est une étape importante, pour les jeunes bien sûr, mais aussi pour leurs parents. Comment bien accompagner son enfant vers sa nouvelle vie d’étudiant, sans se montrer pour autant trop intrusif ?Quelques conseils de la SMERRA.
ParcourSup à l’heure des choix
Les vœux ont été formulés et confirmés, les lettres de motivation envoyées – peut-être avec votre aide… A moins d’avoir choisi une autre voie, votre futur bachelier est dans l’attente de ses résultats d’admission. Ceux-ci commencent à arriver au mois de mai.
A moins que votre ado ne décroche du premier coup la formation supérieure dont il rêve, restez à ses côtés et apprenez-lui à ne pas se précipiter sur ses réponses. Il faut en effet savoir que dès qu’une proposition est acceptée par l’élève, toutes les autres s’annulent. Du coup, votre enfant pourrait sauter sur la première réponse positive, et peut-être le regretter après !
Le fait d’attendre pendant presque mois, entre mai et juillet hors période des épreuves écrites du bac, s’avère souvent stressant. D’autant plus quand aucune proposition n’est formulée. C’est donc le moment pour les parents de prendre sur eux et de se montrer calmes et rassurants. Rappelez-vous que les épaules des jeunes supportent aussi la pression du bac durant cette période, certes dans une moindre mesure qu’à votre époque par la « magie » du contrôle continu et des épreuves de spécialité déjà passées.
Si, décidément, rien n’arrive, pensez aussi qu’il y a la phase complémentaire de Parcoursup entre juin et septembre : de nouveaux vœux pourront être formulés pour les formations qui ont encore des places. Certes, la déception est sans doute grande. A vous de rappeler, avec votre expérience de vie, qu’accéder au métier rêvé peut passer par plusieurs voies, et parfois même des chemins de traverses. En somme, de dédramatiser. Les nouveaux vœux ne seront pas forcément des « second choix ».
L’établissement supérieur est connu, place aux joies administratives
En fonction de son établissement d’affectation, votre enfant va s’engager sur un chemin plus ou moins sinueux : constituer son Dossier social étudiant (DSE) pour une demande de bourse, trouver un logement si les études ne se dérouleront pas dans votre ville (ou s’il y a des désirs d’indépendance), faire une demande d’aide à la mobilité s’il change d’académie ou part carrément étudier à l’étranger, de garantie Visale si vous n’avez pas les moyens de vous porter caution, etc.
Et la plupart de ces démarches se passent sur internet, y compris les demandes de chambres ou appartement en résidence universitaire (du CROUS) ou étudiante (comme LOGIFAC).
Même si votre enfant passe beaucoup de temps sur son smartphone, il est très loin d’être familier des démarches en ligne, et certainement des démarches administratives tout court ! A vous donc de le guider dans ce qui peut ressembler à une jungle, mais attention, sans faire à sa place.
En revanche, sortez votre calculette si votre enfant s’apprête à louer et à demander à la CAF des aides au logement. Il faut en effet savoir que ces aides, ALS en tête, ne sont pas cumulables avec vos allocations familiales pour les enfants de moins de 20 ans. En bénéficiant d’aides au logement, votre fils ou fille ne sera plus considéré(e) comme faisant partie de votre foyer fiscal par la CAF. Mieux vaut donc se renseigner sur la situation la plus avantageuse pour vous.
Bienvenue chez elle/lui !
L’entrée dans la vie étudiante signe aussi le départ du nid familial. Sans solution d’hébergement en résidence ou chez des proches, votre enfant va partir en quête d’un logement. Il est préférable de l’accompagner, d’abord parce que c’est une étape importante, ensuite parce que les bailleurs (ou agences) ont davantage tendance à faire confiance à des parents, enfin parce que vous pourrez le conseiller sur le choix d’un appartement. Vous avez par définition une meilleure connaissance de la vie quotidienne et de ses tracas ! Non, cet appartement en plein cœur d’un quartier festif n’est pas forcément la meilleure idée pour des études sereines…Oui, ce logement pourra convenir puisque vous vous êtes déjà renseigné sur les transports en commun qui passent à proximité…
Constitution du dossier de locataire, caution locative, signature du bail, ouverture des compteurs électriques et gaz, fournisseur internet, souscription d’une assurance multirisque habitation… Bienvenue dans la vraie vie ! Là encore, il s’agit pour les parents d’être présents, et non omniprésents. Les papiers et contrats sont signés par l’étudiant s’il est majeur. Si votre enfant est mineur, c’est le représentant légal qui doit faire les démarches.
Se préparer à toujours répondre présent, même à distance
N’en doutez cependant pas, vous recevrez certainement de nombreux coups de fil tout au long de l’année – disons au moins le premier trimestre – pour répondre à des questions pratiques. Mais il n’y aura pas que cela…
Passées les premières semaines d’euphorie,la vie étudiante est souvent pleine de doutes et de stress. Même si votre enfant a changé de ville, il se tournera certainement vers vous. Ne l’appelez pas tous les deux jours pour savoir s’il mange sain (vous pouvez tout de même remplir le frigo de temps en temps), mais préparez-vous à être présent, à le soutenir et à le rassurer si lui vous appelle…
Être parents d’étudiant, c’est avant tout rester parents !