Rédiger et envoyer un CV reste une condition indispensable pour tout étudiant qui souhaite décrocher un job, un stage… Que doit contenir le curriculum vitae, y compris lorsqu’on a peu d’expérience professionnelle ? Comment le structurer et quelles informations mettre en valeur ? Si la fonction du CV reste la même, de très nombreuses entreprises sont déjà passées à l’ère du tri automatique. Dans ce contexte, comment « séduire » des algorithmes ? La SMERRA vous apporte quelques éclairages utiles !
Le CV, à quoi ça sert ?
Il est facile de comparer un CV à une sorte de carte d’identité professionnelle, qui résume votre parcours de façon factuelle, et avec quelques exigences de forme. Pour toute candidature le CV est réclamé, et complémentaire de la lettre de motivation. Le curriculum vitae répond aux questions « qui êtes-vous » et que « savez-vous faire », la lettre de motivation (pour laquelle la SMERRA vous a donné quelques conseils dans un précédent article conseils dans un précédent article) aux questions « pourquoi vous » et « pourquoi ici ». Sous-entendu dans ce job, dans ce stage, dans cette formation.
En une page – pas plus ! – clairement structurée et présentée avec sobriété, le CV permet aux recruteurs de comprendre en quelques secondes quelles sont vos capacités : formation, expériences professionnelles, compétences techniques mais aussi personnelles. Ce que vous devez toujours avoir à l’esprit en rédigeant un CV, et une lettre de motivation, c’est que vous n’êtes jamais seul sur les rangs.
Comment rédiger son CV quand on est étudiant ?
En tant qu’étudiant, il est fort peu probable que vous ayez de nombreuses expériences professionnelles à faire prévaloir, bien que le moindre petit job compte. Mais vous avez bien d’autres atouts dans votre manche ! Chaque CV doit contenir un titre, votre situation actuelle (« Etudiant en… ») et éventuellement un sous-titre de deux ou trois lignes qui résume vos ambitions. Outre vos informations personnelles (nom et prénom, adresse, mail et téléphone, date de naissance) assorties d’une photo, votre CV peut mettre en avant et successivement, votre formation, vos expériences de travail ou stages, vos compétences techniques et informatiques, vos centres d’intérêt avec un certain niveau de précision. Par exemple, indiquez « pratique du basket depuis X années » plutôt que « basket » tout court. Les softskills ont également toute leur importance, n’hésitez pas à lister vos principales compétences personnelles et relationnelles : autonomie, rigueur, sens du service, travail en équipe, esprit d’analyse…
Petits tips sur le chapitre expériences professionnelles : indiquez en premier et en gras les fonctions que vous avez occupées avant de mentionner l’entreprise, la durée (souvent courte) et le type d’emploi (CDD, stage…). Le poste occupé est le plus important aux yeux des recruteurs et… de leurs algorithmes.
Adapter son CV aux logiciels de tri
L’image du recruteur à son bureau épluchant un à un une montagne de CV s’éloigne à la vitesse grand V. Soyez-en conscient, ce n’est peut-être pas un humain en chair et en os qui va vous choisir, mais un algorithme. Ce qui nécessite, vous vous en doutez, quelques adaptations. En effet, la plupart des entreprises utilisent aujourd’hui des ATS, ou Applicant Tracking System pour réaliser les premières sélections (et vous donner une chance de décrocher un entretien).
Ces algorithmes peuvent fonctionner de différentes manières :
• par scoring, où le logiciel va analyser votre CV en fonction de critères préétablis dotés chacun d’une importance et donc d’une pondération, ce qui aboutit à un score
• par ranking, où les CV sont classés en fonction des occurrences de mots-clés, toujours choisis par le recruteur
• par matching, où une intelligence artificielle fait correspondre CV et offre d’emploi (ou de stage)
• par parsing, où l’IA réalise une analyse sémantique pour extraire et classer les informations
Quelle méthode utilise le recruteur, et utilise-t-il seulement un ATS ? Evidemment, vous n’en savez rien lorsque vous envoyez votre CV. Mais pour mettre toutes les chances de votre côté, adoptez quelques bons réflexes, qui, certes, vous oblige à modifier votre CV en fonction de chaque offre à laquelle vous postulez.
Le premier conseil est d’introduire dans le CV les mots-clés que vous trouvez dans l’offre d’emploi ou de stage, et qui plus est dans leur formulation précise : chargé de communication, gestionnaire de projet (ou project manager), technicien son… Les ATS obligent aussi à la simplicité : structurez clairement votre CV avec des chapitres classiques (formation, expériences professionnelles, compétences, langues étrangères…), toujours en fonction de l’offre. Utilisez des polices de caractères simples et oubliez les fioritures de type images, logos, icônes.
Bonne nouvelle, les recruteurs ne sont pas les seuls à pouvoir profiter des dernières technologies. L’IA peut aussi vous aider, mais ne vous contentez pas de faire faire le travail à une intelligence artificielle générative pour vos CV et lettres de motivations – c’est facilement repérable. En revanche, des applis (gratuites) comme Jobscan ou Resume worded vous aident à évaluer et à optimiser votre CV en fonction de chaque offre.