Comment avez-vous vécu le confinement lié à la crise sanitaire du Covid-19 ?

Du jour au lendemain, votre établissement a été fermé ; ce qui a pu entraîner des difficultés pour continuer les apprentissages, une perte de liens sociaux, une situation plus ou moins bien vécue selon chacun. Mais justement, comment, VOUS, avec votre personnalité, votre vécu, votre vision, vous avez traversé cette période et que pouvez-vous en tirer ?

Il n’y a pas de bonne ou mauvaise décision, chacun a été confronté à des choix issus de questionnements qui lui sont propres. Nous sommes là pour vous accompagner dans cette réflexion : mettons au jour ensemble les compétences que vous avez développées.

C’est l’heure du Bilan post-déconfinement !

Pourquoi notre quotidien a-t-il été chamboulé ? nos compétences individuelles à l’heure de la pandémie

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a poussé plus de la moitié de la population mondiale à rester confinée chez elle. Ce contexte de confinement, vécu de manière différente pour chacun d’entre vous, vous amène à réfléchir sur les besoins humains les plus essentiels : les besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, de reconnaissance et d’accomplissement de soi.

 

 

 

 

 

 

 

 

La pyramide des besoins, Maslow. 

 

Cette expérience de confinement a imposé ou nous impose encore de réorganiser notre quotidien : les cours à la maison, l’organisation des temps de travail avec les proches ou en autonomie, l’utilisation et l’accès à des outils numériques et à internet, le maintien de ses relations avec les proches éloignés (amis, petit(e)-ami(e), camarades de classe…), le quotidien dans le domicile avec une gestion des espaces perturbée et des règles de vie différentes, les examens de fin d’années, etc…

De nouvelles habitudes vécues selon des modalités différentes : en famille, seul, en couple ou en colocation, en appartement ou en maison, avec un accès extérieur ou non, etc… Et vécues avec des préoccupations différentes selon son âge !

 

Pour chaque personne cela provoque des ressentis émotionnels différents : stress, agacement, tristesse, peur, mais aussi calme, sérénité ou joie ! Des émotions variées, plus ou moins faciles à affronter et à partager selon les moments de vie et les situations que nous vivons.

 

A cela, ajoutons que nous ne sommes pas tous égaux face à cette période d‘épidémie : selon nos ressources personnelles, sociales, économiques ou environnementales nous ne vivrons pas ces circonstances de la même manière, au travers le monde ou au sein d’un même pays.

Quel que soit notre moyen de faire face à cette période, nous faisons appel à nos capacités individuelles, souvent de manière inconsciente.

 

Par exemple, nous mobilisons :

  • notre capacité à avoir une pensée créative, pour tromper l’ennui ou occuper son temps à développer et créer de nouvelles choses ; et une pensée critique, qui nous permet de juger si une information est vraie ou fausse, qui nous permet de nous forger un avis sur la multitude d’opinions partagées sur les différents réseaux de communication
  • nos capacités à communiquer efficacement, parfois par de nouveaux moyens, faisant appel au numérique pour échanger avec ceux qui sont loin ; notre capacité à être agiles dans nos relations avec les autres personnes, en apprenant à écouter et à s’exprimer pour que les rapports avec nos proches au quotidien soient les plus agréables possibles
  • notre capacité à avoir conscience de soi, à être en mesure de ressentir et juger notre état d’esprit ; à avoir conscience des autres et avoir de l’empathie, en étant attentifs aux besoins des autres, en étant simplement avenant ou en s’investissant pour soutenir les personnes dans le besoin
  • nos capacités à savoir gérer le stress ou les émotions, en mettant en place des stratégies dans notre quotidien pour améliorer notre état d’esprit pour se sentir bien
  • nos capacités à résoudre des problèmes ou prendre des décisions, lorsque nous appliquons les mesures barrières ou lorsque l’on a besoin de sortir de chez soi

 

Au-delà de cette période exceptionnelle, ces compétences nous permettent chaque jour de répondre aux attentes et épreuves de la vie quotidienne, parce qu’elles nous rendent capables de maintenir un état de bien-être mental, elles nous poussent à adopter les comportements appropriés face à ce que nous vivons.

Lorsque nous avons le choix, peu importe les comportements ou habitudes que nous adoptons ou non, cela résulte de choix personnels, guidés par nos capacités propres.

Par ailleurs, ces capacités sont amenées à évoluer tout au long de notre vie, selon ce que l’on vit, ses expériences, son environnement, ses relations, selon ce que l’on apprend et les occasions que l’on a d’approfondir certaines de ces compétences : l’expérience de l’épidémie Covid-19 elle-même nous permet de nous questionner à propos de ces aptitudes !

 

Quelques thématiques nous permettent de nous interroger pour prendre conscience de cela :

  • Les relations interpersonnelles

Quel impact le confinement a eu sur nos relations avec notre famille, nos amis, petit(e)-ami(e), les gens du quartier, les voisins ou les inconnus que l’on croise dans la rue, les camarades de classe… et qu’avons-nous mis en place pour préserver ces relations sociales ?

Le confinement a pu bousculer ce qui nous est cher, dans notre relation quotidienne avec notre famille ou dans le fait de se retrouver seul. Est-ce que des moyens particuliers ont été mis en place quand il s’agit de relations pour lesquelles nous sommes engagés émotionnellement ?

Parfois, les circonstances ont pu pousser certains à s’engager envers les autres, bien au-delà de leur cercle de connaissances, par de l’entraide, de la solidarité dans son quartier, auprès des personnes vulnérables ; Qu’est-ce que cela dit de nos compétences interpersonnelles ?

 

  • Les usages du numérique

Etre à domicile a mené la plupart d’entre nous à faire un usage des outils numériques extraordinaires : les visio, les appels, les messages, les vidéos via Zoom, TikTok, WhatsApp et pleins d’autres ! Toutes les générations ont pu s’approprier les plateformes qui leur conviennent pour prendre et donner des nouvelles à leurs proches ou simplement pour s’ouvrir à de nouvelles choses.

Si l’on fait le bilan pour soi, quels usages inhabituels avons-nous fait des écrans (s’informer, garder contact, créer, travailler, récupérer ses devoirs ou cours, des jeux vidéo…) ? A quelle fréquence et avec quels supports (TV, ordinateur, tablette, portable, console…) ? Quels étaient les avantages ou les limites de devoir réaliser de nombreuses tâches par le numérique ? Et aussi… est-ce que cela a eu un impact sur notre rythme de vie ?

 

  • L’esprit critique face aux médias

En gros, l’esprit critique c’est ce qui nous permet d’avoir un raisonnement pour atteindre un objectif, ou d’analyser des faits pour se forger une opinion. Avec l’épidémie, une quantité impressionnante d’informations a été diffusée par les médias, parfois même de fausses informations. Chacun a pu faire le choix du média qui lui correspondait le mieux (TV, radio, journaux, post réseaux sociaux ou des rédacteurs en particulier) et ça en fonction de l’intérêt qu’on lui porte, le crédit qu’on lui accorde.

Comment avons-nous fait pour estimer la fiabilité des informations lues ? Comment pouvons-nous être certains de repartager des informations fiables ? Dans quelle mesure les différentes opinions découvertes dans les médias ont-elles pu influencer la nôtre ?

 

  • Les rythmes de vie

Alimentation, veille et sommeil rythment notre vie et notre santé pour nous permettre un bon fonctionnement. La régularité que l’on donne à ces moments va influencer la manière dont on se sent, notre « hygiène de vie » : cela impacte sur notre rythme à la fois biologique et physiologique.

Pour certains, le confinement a perturbé négativement cette hygiène de vie : en réduisant les déplacements ou en modifiant les activités de la semaine, ce qui peut être contraignant ou peu satisfaisant. Pour d’autres, à l’inverse, ce bouleversement de rythme a pu être bénéfique : les plus occupés ont pu prendre du temps pour eux et se retrouver, faire des choses qu’ils désiraient depuis longtemps.

Pour augmenter ou réduire les conséquences positives ou négatives du confinement sur ces rythmes, quelles stratégies avons-nous mis en place ? Est-ce que cela a été facile ou difficile ? Quelles ont été les choses positives qui ont été provoquée par la restructuration de ce rythme ? A l’inverse, comment le confinement a-t-il empêché de garder une dynamique stable ?

 

  • Les émotions, la gestion du stress et de l’ennui

Ressentir des émotions est naturel et nécessaire à l’humain, les exprimer permet de transmettre aux autres dans quel état on se trouve, cela donne un renseignement sur nos besoins. En cela, les émotions contribuent à la socialisation, mais aussi à la prise de décision (bonnes ou mauvaises pour soi), elles nous permettent de nous adapter à des circonstances exceptionnelles ou d’urgence.

Pour un grand nombre de personnes, il est plus facile d’exprimer ses émotions lorsqu’il existe un sentiment de confiance ; Il n’est pas rare que pour certains, il soit très difficile de les exprimer, soit parce qu’on ne sait pas les identifier soi-même ou que l’on ne les comprend pas.

  • La scolarité à la maison

La période de confinement a modifié la perception que nous avions de la scolarité ou des études. On s’interroge sur l’investissement que l’on peut fournir dans le travail, la motivation, l’autonomie, l’entraide, la façon dont on apprend, la compréhension des enjeux surtout lorsqu’il y a un examen à la fin de l’année ! Réussir à s’investir dans sa scolarité tout en faisant face à des conditions extraordinaire est un challenge supplémentaire à relever : travailler pour son orientation, pour son avenir, alors que le présent impose des contraintes, demande à mobiliser plus de capacités qu’à l’habitude.

Chacun a été soumis à ses difficultés : ses techniques d’apprentissage ont été modifiées, les ressources à disposition ne sont plus les mêmes, parfois le logement, l’espace de travail ou l’accès à internet n’est pas idéal pour être à l’aise pour apprendre, etc… Mais en quoi cela a-t-il été un frein ou une force ? Qu’avons-nous mis en place pour faciliter nos apprentissages et nos travaux ?

  • L'environnement

La survie de l’Homme dépend de l’écosystème dans lequel il vit. La Covid-19, puisque c’est une maladie transmissible, nous rappelle qu’il existe une interconnexion entre les personnes, les animaux, les plantes et leur environnement commun : la santé humaine n’est pas une question isolée et peut être considérée comme faisant partie d’un tout, d’un environnement. Ainsi, nous partageons, dans notre écosystème, une « santé unique » : notre santé est liée à la santé des animaux et la santé de la planète.

La modification de nos modes de consommation ou de déplacement en période de confinement nous amène à réfléchir à la possibilité de préserver davantage la santé de notre planète, par l’adoption de nouvelles habitudes : Nos actions du quotidien peuvent-elles avoir des conséquences globales sur la préservation de la biodiversité ?

 

Beaucoup d’interrogations qui permettent de prendre du recul et faire un bilan sur la manière dont chacun a traversé cette période de crise complètement inédite, qui devrait reconfigurer de manière durable nos modes de vie, et notamment l’enseignement et la vie étudiante !

 

 

Pour aller plus loin :

Pour être accueilli, écouté, informé, accompagné :

Service anonyme et gratuit pour les 12-25 ans tous les jours de 9h à 23h Besoin ou envie de rencontrer un professionnel dans une MDA ?

En appelant Fil Santé jeunes au 0 800 235, tu pourras obtenir les coordonnées de la MDA la plus proche de chez toi, mais en connaître aussi les particularités (horaires, professionnels, activités…).

Pour en savoir plus également, tu peux consulter la Carte de France des MDA https://www.filsantejeunes.com/carte_mda.

https://www.filsantejeunes.com/cest-quoi-une-maison-des-adolescents-6710?print=pdf

Point d’accueil et d’écoute pour les jeunes (PAEJ)

Ce sont de petites structures conviviales et disséminées sur les territoires volontairement proches des jeunes et complémentaires des MDA. Le PAEJ a une mission d’écoute, de soutien psychologique et d’information des jeunes. L’Espace Ecoute Jeune a pour objectif d’être un lieu de prévention des comportements à risques (conduites addictives, comportements suicidaires, délinquance...). Ouvert aux jeunes de 12 à 25 ans.

Pour trouver un lieu proche de chez vous, cliquez sur la carte interactive http://cartosantejeunes.org/

Cette cartographie recense les lieux de proximité d’accueil, d’écoute et de consultations pour les adolescents et les jeunes adultes. On y trouve principalement des Espaces Santé Jeunes (ESJ), des Points Accueil-Ecoute Jeunes (PAEJ), des Maisons des Adolescents (MDA), qui assurent un accueil généraliste sur toutes les questions liées à l’adolescence. Dans ces lieux, l’accueil est facile, libre d’accès, non stigmatisant, confidentiel, gratuit et sans condition. L’écoute et les consultations qui sont proposées permettent d’entendre les questionnements et les souffrances des jeunes. Ces lieux sont aussi là pour faciliter aux jeunes l’accès à leurs droits, ainsi qu’aux services de prévention et de soins existants. Enfin, ils peuvent être également des lieux ressources pour les parents et les professionnels travaillant avec les jeunes. Ce site recense également des liens utiles liens utiles vers des sites qui vous informent sur diverses thématiques liées à la santé et à la jeunesse, et qui permettent de contacter des professionnels par téléphone.

Centre de Planification et d'Education Familiale

Ils assurent des consultations de contraception, des actions individuelles et collectives de prévention portant sur la sexualité et l’éducation familiale, des entretiens préalables à l’interruption volontaire de grossesse et des entretiens relatifs à la régulation des naissances dans les suites d’une interruption volontaire de grossesse.

https://ivg.gouv.fr/les-centres-de-planification-ou-d-education-familiale.html

 

Le planning familial Lieu anonyme, gratuit pour les mineurs, qui accueille les jeunes et les moins jeunes. On peut y rencontrer un médecin, un gynécologue. On peut y trouver des informations sur la contraception, la grossesse, l’IVG, les IST, se faire prescrire la pilule, passer des examens médicaux (tests de grossesse…) et certains centres procèdent à des dépistages d’IST. Des préservatifs gratuits sont à la disposition de tous. On peut également rencontrer une conseillère conjugale et familiale pour parler de sa sexualité, de ses relations amoureuses, de son corps, etc.Pour aller plus loin : https://www.planning-familial.org/fr le site national

 

CIO Centre d’Information et d’Orientation

Accueil réalisé par des Psychologues de l'éducation nationale (Education développement conseil en orientation- Psyen EDCO), informations, conseils et accompagnement en matière d’orientation scolaire, professionnelle, observation du système éducatif.

Annuaire des CIO : https://www.education.gouv.fr/annuaire

 

Consultation Jeunes Consommateurs

Écoute, conseils, soutien, accompagnement des jeunes confrontés à l’usage de produits licites ou illicites et autres conduites d’excès

https://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Se-faireaider/Les-Consultations-jeunes-consommateurs-CJC-une-aide-aux-jeunes-et-a-leurentourage#.XqF0Npngrx8

 

Sur internet :

www.choisirsacontraception.fr : Les différents moyens de contraception, quoi faire en cas d'urgence, contacts utiles, ...

https://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/Non au harcèlement : Site d’informations et de conseils pour lutter contre le harcèlement en milieu scolaire .

https://www.e-enfance.org/ e-Enfance : Association; le numérique en toute sécurité

https://www.internetsanscrainte.fr/ Internet sans crainte : Programme national de sensibilisation des jeunes aux bons usages de l’Internet

www.onsexprime.fr : S'informer sur sexe et santé, sexe et égalité, sexe et plaisir, l'anatomie, la première fois...