Comment bien travailler chez soi lorsque l’on est étudiant ?

La vie étudiante se caractérise par un grand degré d’autonomie, dans la vie quotidienne comme dans les apprentissages. Le « travail à la maison » occupe une place importante dans tous les cursus. Comment s’organiser pour être efficace ?

Quelles méthodes adopter pour réviser ses cours, réaliser des exercices, faire des DM… ? La SMERRA vous propose quelques conseils pour mieux travailler, mieux mémoriser… et avoir du temps pour faire autre chose.

Créer un contexte favorable pour se mettre au travail

La première règle pour bien travailler chez soi est de se mettre en condition pour le faire. Le sommeil est indispensable, non seulement pour récupérer physiquement mais aussi pour aider son cerveau à mémoriser et réorganiser les informations.

Cette base est certes valable pour tous les types de travaux réclamés aux étudiants, les cours, les TP comme les recherches à la bibliothèque et les révisions à la maison. Mais elle est aussi conditionnée au fait d’avoir, justement, des informations à emmagasiner ! Ce qui implique de créer un contexte favorable au travail à domicile, pour se concentrer sur sa tâche lorsque l’on bosse sur un cours ou un devoir… et pour décrocher vraiment quand l’heure n’est plus aux études.

Concrètement, cela implique de se créer un espace de travail, un coin réservé aux études. On pense bien évidemment à un bureau, mais aussi à quelques espaces de rangement. Vous êtes peut-être de ceux qui préfèrent plancher sur leur canapé ou même lire des bouquins/cours dans leur lit. A chacun ses habitudes, mais l’espace physique vous aide quoiqu’il en soit à mieux vous organiser.

La « mise en condition » passe aussi par des petites habitudes à prendre, comme s’habiller avant de se mettre au boulot, et bien sûr éloigner tous les distracteurs dans les moments consacrés au travail universitaire. À commencer par le téléphone ! Le principe est simple : quand vous vous mettez au travail, vous ne faites pas autre chose.

Organiser efficacement son temps pour ne pas en perdre

Le deuxième grand secret pour un travail efficace à la maison réside dans l’organisation. Etablir un planning (et s’y tenir) est un impératif, sans viser trop haut dès le début de l’année universitaire. Mettez en place des plages horaires consacrées à votre travail, en fonction bien sûr de vos autres impératifs et sans oublier de vous laisser du temps libre.
Les horaires ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte dans un planning. Les tâches à réaliser sont tout aussi importantes : quels cours sont à réviser ? quels exercices à effectuer ? quels exposés à préparer, devoirs écrits à rendre ? Etc.

Là encore, un principe : une tâche à la fois ! La to-do list étudiante s’impose, mais en prenant garde à se fixer des objectifs clairs et sur des durées assez brèves. Si le lundi à 17 heures, vous décidez de réviser tel cours, ne pensez pas y consacrer trois ou même deux heures d’affilée. Il est au contraire recommandé de s’organiser en petites sessions n’excédant pas 30 minutes et de les entrecouper de petites pauses. Cela permet de rester concentré et de mieux stocker les informations dans son cerveau.

La méthode Pomodoro est l’une des plus reconnues en termes d’efficacité dans le travail. Pour l’appliquer, vous aurez simplement besoin… d’un minuteur. Sur la base de votre planning et de la tâche à accomplir, lancez le minuteur sur 25 minutes. Quand il sonne, arrêtez-vous 5 minutes pour faire quelques pas, boire un coup, consultez vos SMS… Au bout de quatre « pomodori » (cycles), accordez-vous une pause plus longue d’une vingtaine de minutes.

Cette technique présente de nombreux avantages, la première étant de se concentrer sur un travail sans distraction, et donc de le faire plus efficacement. Elle vous aide aussi à mieux vous connaître vous-même, par exemple sur le temps nécessaire pour réaliser un exercice ou assimiler une notion. A chacun, ensuite, d’affiner sa méthode.

Adopter la bonne méthode de mémorisation

L’un des défis lorsque l’on est étudiant, et surtout lorsque l’on débute sa vie étudiante est… d’apprendre à apprendre. Et oui, il n’existe pas une mémoire, mais des mémoires, plus ou moins développées chez chacun d’entre nous, et utiliser la bonne reste le meilleur moyen de bien acquérir ses apprentissages.

En bref :

La mémoire visuelle retient les informations que l’on voit : place aux schémas, aux tableaux, aux mindmaps (cartes mentales)...

La mémoire auditive retient les informations entendues : relire ses cours et ses notes à haute voix, voire même s’enregistrer, est une méthode efficace.

La mémoire kinesthésique retient les informations ressenties, liées à des émotions, des expériences vécues : apprendre en bougeant, trouver des exemples concrets, relier une notion à des connaissances déjà acquises favorise la mémorisation.

Il existe des tests qui aident à reconnaître son type de mémoire. S’ils sont très pratiques pour adopter d’emblée de bonnes méthodes de travail, gardons à l’esprit que dans le domaine de la mémorisation comme dans tous les autres, tout n’est pas noir ou blanc. Il est même possible de combiner les trois types de mémoire pour un travail à la maison vraiment efficace.

Libre à chaque étudiant de faire ses propres expériences et de déterminer ses meilleures techniques…