La SMERRA publie aujourd’hui son enquête bisannuelle de référence, en partenariat avec emeVia et l’Institut CSA, sur la santé des étudiants en France. Cette 9e édition met en évidence les pratiques des étudiants buveurs excessifs d’alcool, les fumeurs quotidiens de tabac et les consommateurs réguliers de cannabis. L'objectif de cette enquête est de mieux connaître l'état de santé des étudiants et notamment leurs conduites à risques.
Nos premières conclusions :
- Le cannabis reste la première drogue expérimentée et consommée chez les étudiants : 23,2% des étudiants déclarent une consommation dans les douze derniers mois.
- De plus en plus d’étudiants expérimentent le poppers depuis la levée de son interdiction de vente. 5,4% déclarent une consommation dans les douze derniers mois contre 3,8% en 2013.
- La consommation d’ecstasy/MDMA est en progression inquiétante : 3,2% des étudiants ont consommé ces substances au cours des 12 derniers mois, contre 2% en 2013
Egalement, l’enquête santé 2015 révèle trois profils d’étudiants :
- 23,5% des étudiants sont des buveurs excessifs d’alcool : 90,3% d’entre eux ont conscience de trop boire. Ils consomment davantage de cannabis (44,8%) que les non buveurs ou les buveurs modérés (20,5%).
- Les consommateurs réguliers de cannabis : ils sont de grands polyconsommateurs de produits psychoactifs par rapport aux non-fumeurs ou fumeurs occasionnels : 32,4% d’entre eux consomment également de l’ecstasy/MDMA, contre 2,6%, 22,8% consomment des poppers, contre 4,6% et 17,4% consomment de la cocaïne, contre 1,5%.
Ces étudiants ont un sommeil dégradé et une mauvaise gestion du stress : 26,1% d’entre eux prennent des produits ou médicaments pour dormir, contre 12% des non-fumeurs et les fumeurs occasionnels de cannabis. - Les fumeurs quotidiens le tabac à rouler trouve une place de plus en plus importante (37,8% en 2015, contre 29,8% en 2013). Une minorité d’étudiant utilise la cigarette électronique (5,8%). Ce sont des étudiants anxieux : ils sont plus nombreux à prendre des médicaments pour dormir (18,4%) contre 12% des non-fumeurs et des fumeurs occasionnels. Les augmentations successives du prix du tabac ne les incitent pas à arrêter de fumer, et ils sont peu réceptifs aux campagnes de prévention. Néanmoins, 70,1% d’entre eux se considèrent en difficultés financières, et ont des découverts bancaires importants: 45,4% contre 26,3% des non-fumeurs et des fumeurs occasionnels.