Partir étudier au Canada, le mode d’emploi

Plus de 17000 étudiants français choisissent chaque année de s’envoler vers le Canada pour y poursuivre leur cursus universitaire. Avec une préférence certaine pour la province francophone du Québec ! Le charme du Canada, mais aussi la performance de son système éducatif particulièrement innovant et bien sûr l’aventure de l’expatriation sont les principales motivations. Seulement voilà, mieux vaut s’y prendre tôt, c’est-à-dire dès maintenant en prévision de l’année prochaine, si vous souhaitez partir étudier au Canada.

Les quatre étapes à suivre pour étudier au Canada

Espérons que remplir des documents est une tâche qui ne vous rebute pas, car il y a pas mal d’étapes avant de poser le pied sur le sol canadien. Le parcours pour y parvenir comporte cinq grandes étapes, et la première commence dès aujourd’hui.

1. Trouver un établissement d’accueil

C’est le préalable indispensable à toute demande : l’inscription dans un EDD, ou établissement d’accueil désigné. Quel que soit votre domaine et votre niveau d’études, un premier choix est donc nécessaire. Connectez-vous sur le site dédié pour trouver une université ou un collège (CEGEP, diplôme de 2 ans avant l’Université) . Notez qu’il en existe 95 au Canada, et que la seule Université du Québec à Montréal propose plus de 250 programmes d’études.
Les inscriptions se font via le portail web de chaque établissement, sauf exception comme la province de l’Ontario où le système est centralisé, via le Ontario Universities Application Center. A vous de vous renseigner sur les conditions, dates et modalités d’inscription. Deux précisions toutefois, il y a fortes chances que vous ayez à passer un test d’anglais si vous souhaitez étudier en terre anglophone ; et dans ce cas, l’ensemble de vos documents, de type relevés de note, diplômes, etc, doivent être présentés avec une traduction assermentée en anglais.
Si vous êtes inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur Français, renseignez-vous sur les échanges possibles avec le Canada. Votre formation vous proposera peut-être d’aller faire un semestre ou une année à l’étranger : de quoi grandement faciliter les démarches !

2. Faire sa demande de permis d’études

Le permis d’études vous autorisera à séjourner au Canada, c’est donc le titre de séjour dont vous avez besoin. Même si les délais pour l’obtenir ne sont pas très longs, trois mois environ, il vous faudra remplir des conditions… et des documents. La première des conditions est bien sûr une lettre d’acceptation dans un EDD Le processus est détaillé sur le site du gouvernement du Canada.
Là encore, deux petits pièges à éviter. Le permis d’études n’est pas un visa vous permettant d’entrer au Canada, et il vous faudra en demander un, ou une autorisation de voyage électronique. Si le Québec est votre destination, vous devrez également obtenir un autre sésame, le CAQ, ou Certificat d’acceptation au Québec.

3. Vérifier que tout est en ordre

Un passeport en cours de validité bien évidemment, mais aussi la lettre de présentation du bureau des visas, la lettre d’acceptation du permis d’études, celle de votre établissement universitaire… Vous devrez présenter tout cela à votre arrivée et qui plus est via une application spécifique – mais néanmoins pratique -, ArriveCan.
Egalement, il vous faut être totalement à jour de vos vaccinations Covid 19, prouver que vous avez les moyens financiers nécessaires à l’ensemble de votre séjour, que vous êtes en bonne santé, que vous n’avez pas « été reconnu coupable d’activités criminelles » et que vous quittez bien le Canada à l’issue de votre séjour (avec votre billet retour, par exemple). Par précaution, vous pouvez faire une demande d’extrait de casier judiciaire en France (et de le confier à un traducteur assermenté au besoin), faire un check-up avec votre médecin, et préparer une attestation de votre banque pour prouver vos finances.

4. Préparer son installation

Si tout est enfin en règle, vous pouvez sérieusement envisager de préparer votre installation au Canada. La première démarche à entreprendre, avant même votre départ, est de trouver une assurance car bien entendu vous ne serez plus couvert par la sécurité sociale française lors de votre séjour.
Pensez également à la question du logement. En effet, si vous préférez habiter sur le campus de votre université, vous devrez faire votre demande rapidement, généralement au mois de mars. Bien sûr, vous pouvez également opter pour un appartement (souvent une colocation) en ville. Renseignez-vous sur le site du gouvernement canadien – qui est d’ailleurs une mine d’informations pour tout étudiant étranger.
Il est vrai que savoir où vous poserez vos valises sitôt arrivé est plutôt rassurant. Surtout, trouver une chambre sur le campus ou un appartement, est un préalable indispensable au calcul de votre budget. A ce sujet renseignez-vous très tôt sur les aides financières à la mobilité proposées, cette fois côté français.

Le Québec, plus avantageux sur le plan financier

Projeter des études en Amérique du Nord exige un budget conséquent. Il faut, globalement, compter 16000€ par an, couvrant tant la scolarité que le logement, la nourriture, les assurances… Le site EduCanada vous permet d’évaluer précisément votre budget. En arrivant, il vous sera nécessaire de vous adresser à la RAMQ (Régime d'Assurance Maladie du Québec) et ceux afin d'obtenir votre carte d'assurance maladie.
Le Québec présente un avantage sur ce plan financier : les étudiants français profitent des mêmes tarifs que leurs camarades québécois, grâce à la signature d’une entente (accord) sur la mobilité étudiante, et peuvent se voir accorder des aides financières. Les bourses d’excellence délivrées par les établissements, dans la formation professionnelle et technique comme dans les universités (où il existe des bureaux d’aide financière), sont ouvertes aux étudiants francophones.
De plus, le coût de la vie au Québec est moindre par rapport à d’autres provinces. Un simple exemple : la location d’un appartement avec deux chambres revient en moyenne entre 1 918$ à Montréal, contre 2 036$ à Ottawa, 2 628$ à Toronto et 2 932$ à Vancouver par an.
Notez tout de même qu’au Québec comme ailleurs, vous serez autorisé à travailler pendant vos études, évidemment sous conditions, détaillées sur le site du gouvernement.
Recevez la fiche pays de votre future destination proposée par la SMERRA : conseils, règlementation, démarches etc > je remplis mon diagnostic départ à l’étranger !