Étudiants internationaux : la bonne couverture santé
Au même titre que leurs camarades français, les étudiants étrangers bénéficient du système de protection sociale. Une mutuelle s’avère néanmoins nécessaire pour la prise en charge des frais non remboursés. Les démarches diffèrent légèrement selon que le pays d’origine est situé dans l’Union européenne ou non. La SMERRA fait le point.
L’inscription obligatoire à la sécurité sociale
En France, le premier niveau de prise en charge des frais de santé est bien la sécurité sociale. Cet organisme rembourse une grande partie des consultations médicales, médicaments, frais d’hospitalisation, etc., par le biais des Caisses primaires d’assurance maladie, ou CPAM.
Les étudiants étrangers qui entreprennent ou poursuivent des études en France doivent obligatoirement s’y inscrire, et obtenir leur numéro de sécurité sociale. Cela se fait facilement, en ligne, via un site internet dédié. Des pièces justificatives sont à fournir pour finaliser son dossier. Les étudiants européens doivent être en possession de leur Carte européenne d’assurance maladie (CEAM). Cette carte est gratuite et valable deux ans. Elle doit être demandée à son organisme d’assurance maladie et permet de bénéficier de soins de santé dans un autre Etat membre de l’Union européenne que le soin. Dans ce cas, c’est l’assurance maladie du pays d’origine qui prend en charge les frais de santé.
Les étudiants non européens doivent quant à eux fournir leur titre de séjour et leur visa étudiant.
Pour le reste, les pièces justificatives nécessaires à l’inscription sont les mêmes :
• Carte d’étudiant ou attestation d’inscription pour l’année universitaire
• Justificatif d’identité
• Justificatif d’état civil (actes de naissance ou livret de famille)
• Attestation de ressources
• Relevé d’identité bancaire
Sur ce dernier point, l’ouverture d’un compte bancaire en France est fortement recommandé, ne serait-ce que pour se simplifier la vie quotidienne – et notamment le remboursement des frais de santé.
Quelle couverture santé avec la sécurité sociale ?
Une fois leur numéro de sécurité sociale et leur carte vitale en main, les étudiants internationaux bénéficient du remboursement de leurs frais de santé. Attention, ce n’est pas du 100% ! Une partie des frais, le ticket modérateur, reste à la charge de tout assuré – y compris les étudiants européens titulaires d’une CEAM.
Concrètement, vous vous rendez chez un médecin généraliste et vous payez une consultation à 26.50€. Une part forfaitaire de 2€ reste dans tous les cas à votre charge, et la sécurité sociale vous rembourse 70% de la somme versée, soit 16,55€.
Certains traitements ne bénéficient d’aucun remboursement – l’homéopathie par exemple -, quand d’autres, jugés irremplaçables, sont intégralement remboursés.
Pour les autres frais de santé, les taux de remboursement oscillent généralement entre 60% (analyses biologiques, optique, orthopédie…) et 80%, par exemple en cas d’hospitalisation.
Pour en savoir, le site de l’Assurance maladie publie un tableau récapitulatif.
A noter qu’en tant que bénéficiaire de la protection sociale française, les étudiants étrangers bénéficient de ce que l’on appelle le 100% santé sur les verres et montures de lunettes, ainsi que sur les soins et prothèses dentaires. De plus, le service Santé psy étudiant, mis en place lors de la crise sanitaire du Covid 19, a été pérennisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Il offre un accès à 8 séances gratuites avec un(e) psychologue en cas de coup de mou, anxiété, dépression…
L’importance de la complémentaire santé pour être bien couvert
Outre l’Assurance maladie obligatoire, il est donc judicieux pour les étudiants étrangers (et les autres !) de souscrire un contrat auprès d’une complémentaire santé, communément appelée « mutuelle ». Un contrat adapté et une cotisation mensuelle permettent ainsi de compléter la plupart des remboursements, voire de bénéficier d’une prise en charge supplémentaire, pour certaines médecines douces par exemple. La SMERRA propose des formules adaptées à chacun.
La complémentaire santé SMERRA vous permet ainsi d’anticiper vos dépenses de santé, avec des formules variant de 4.50€ à 37€ par mois selon vos ressources et vos besoins selon si vous êtes déjà inscrit à la Sécurité sociale Française ou non.
Les étudiants étrangers peuvent également prétendre, sous conditions, à la Complémentaire santé solidaire, laquelle prend en charge les dépenses de santé non remboursées par l’Assurance maladie. Elle est destinée aux foyers ayant des revenus modestes – moins de 9 719€ par an pour une personne seule ou 13 120€ annuels contre une participation financière de 8€ mensuels pour les moins de 29 ans. Précision, les ressources prises en compte intègrent les revenus comme les salaires, mais également les aides financières, aussi bien les allocations de type aide au logement que l’argent versé par les proches, et encore des revenus ponctuels comme les gains aux jeu.
A savoir : la SMERRA est centre de gestion CSS : Complémentaire santé solidaire. Cette complémentaire santé permet à l’ensemble des personnes aux revenus modestes d’avoir davantage de soins accessibles sans avancer de frais de santé.
Le plus simple, pour savoir si vous pouvez bénéficier de la CSS est d’effectuer une simulation. Un dossier doit ensuite être rempli, avec une fois encore un bon nombre de pièces justificatives. Si vous arrivez en France pour vos études, préparez notamment les justificatifs de situation fiscale et sociale de votre pays d’origine couvrant les 12 dernier mois.