Lorsque vous étiez enfant, il est fort peu probable que vous vous soyez soucié de votre couverture santé, c’est-à-dire des remboursements de vos frais par la Sécurité sociale et par une mutuelle complémentaire. Normal nous direz-vous, c’est une affaire de parents. Aujourd’hui étudiant, vous vous rendez compte que cela fait partie des « joyeusetés » de la vie d’adulte. Cela dit, vous pouvez rester rattaché à la mutuelle de vos parents et continuer à ne pas trop vous en préoccuper. Mais sous certaines conditions.

Sécurité sociale et complémentaire santé : les bases

Depuis vos 16 ans, vous disposez de votre propre numéro de sécurité sociale. Concrètement, et même en tant qu’étudiant depuis 2019, vous êtes rattaché au régime général de la Sécurité sociale, qui rembourse une partie de vos frais de santé. Les taux de remboursement varient selon la nature de ces frais : consultations chez votre médecin généraliste, soins dentaires, optique, actes biologiques, médicaments, hospitalisations… Vous en trouvez le détail sur Ameli, le site de l’Assurance maladie (la branche santé de la Sécurité sociale).
Le reste à charge vous est quant à lui remboursé par une mutuelle, ou complémentaire santé, hors certains frais obligatoires (2€ sur les boîtes de médicaments par exemple) et, selon les contrats, dépassements d’honoraires des professionnels de santé consultés.
Jusqu’à vos 18 ans, pas de soucis : vous êtes « ayant droit » de la mutuelle de vos parents. A partir de votre majorité, cette situation a pu se prolonger dès lors que vous suivez des études (lycée ou enseignement supérieur).

Être rattaché à la mutuelle parentale : les conditions

Le statut d’étudiant peut vous donner le droit de rester rattaché à la complémentaire santé de vos parents - à vous de négocier avec eux le paiement, ou non, de la cotisation ! Beaucoup de conditions dépendent des mutuelles elles-mêmes, mais il existe des règles à bien vérifier. La première est une question d’âge : vous pouvez rester rattaché à la mutuelle de vos parents jusqu’à 25 ans. La condition est que vous soyez étudiant… et seulement étudiant, c’est-à-dire que vous n’ayez pas, en parallèle un emploi stable. En gros, vous devez dépendre financièrement, au moins pour partie, de vos parents ou d’une bourse.
Cela nécessite une petite démarche en septembre, l’envoi d’un certificat de scolarité et éventuellement une attestation de sécurité sociale si vos études vous amènent dans un autre département. Sur ce sujet, veillez toutefois à vérifier le contrat de vos parents, car certaines mutuelles exigent que votre résidence principale soit aussi la leur.
Que se passe-t-il si vous avez un job étudiant à côté de vos heures de cours ? Il est possible de continuer à bénéficier de la mutuelle parentale, mais les conditions sont à vérifier. Un emploi qui dépasse un certain nombre d’heures par semaine (le plus souvent 24h) peut aussi vous obliger à souscrire à la mutuelle de l’entreprise de l’entreprise employeuse. Et non, il n’est pas possible d’avoir deux complémentaires santé. De même en intérim, l’entreprise de travail temporaire vous demander de souscrire à sa mutuelle, sauf dans le cas où une dispense vous est accordée.

Sortir de la mutuelle parentale, mode d’emploi

Vos conditions de vie étudiante sont donc susceptibles de vous fermer les portes de la mutuelle de vos parents, la fin de votre couverture prenant systématiquement effet le 31 décembre. Si vous bénéficiez des mêmes droits que vos parents, il est possible, aussi, que leur contrat ne soit pas adapté à votre situation. Exemple type : vous avez besoin de lunettes et leur complémentaire santé ne propose qu’un remboursement minimum.
Bonne nouvelle, vous pouvez tout à fait avoir votre propre complémentaire santé individuelle, à plus forte raison dans une mutuelle comme la SMERRA, dont l’offre est spécifiquement adaptée aux étudiants et à leurs besoins en santé, à des tarifs préférentiels.
En pratique, après avoir informé vos parents de votre volonté de voler de vos propres ailes sur le plan de la santé, commencez par souscrire votre mutuelle individuelle. Dans un deuxième temps, informez la mutuelle de vos parents de votre retrait, selon les conditions prévues par cette dernière (par un courrier, par un formulaire en ligne…) et sans oublier les pièces justificatives demandées. Vous êtes majeur, c’est donc à vous, et non à vos parents, d’effectuer cette démarche.
La loi vous autorise à demander la résiliation à tout moment, passé le premier anniversaire du contrat. Celle-ci prend effet un mois après réception de votre demande. Vérifiez bien que vous recevez la confirmation de la part de la mutuelle parentale.