La SMERRA publie aujourd’hui son enquête bisannuelle de référence, en partenariat avec emeVia et l’Institut CSA, sur la santé des étudiants en France. Le volet sommeil et bien être de cette 9ème édition montre l'état de bien-être des étudiants, notamment en fonction de la qualité de leur sommeil.

Détérioration des composants du bien-être

Le sommeil semble être le point clé sur lequel il est nécessaire de mettre un fort accent dans les politiques de prévention à destination des jeunes. Il impacte négativement de nombreux aspects de la vie des jeunes à savoir : leur santé physique, leur santé mentale et a fortiori la réussite dans leurs études.

Il est indispensable de continuer à promouvoir les actions de prévention autour du sommeil et des composantes du bien-être des étudiants.

L’étude montre que :

  • 4,7% des étudiants ont un mauvais appétit ;
  • 15% des étudiants envisagent mal l’avenir (ils étaient 12% en 2013) ;
  • 21,3% des étudiants dorment mal (ils étaient 19,5% en 2013) ; ;
  • 38,7% des étudiants gèrent mal leur stress (ils étaient 23,8% en 2013) ;
  • 8,1% des étudiants ont eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois (ils étaient 7,7% en 2013).

 

Une dégradation importante du sommeil qui impacte la santé des étudiants

On constate que plus d’un étudiant sur cinq (21,3%) dort mal ou très mal. Parmi eux, 55,3% dorment entre moins de 6 heures et 7 heures (ils étaient 53% en 2013). Or, la National Sleep Foundation recommande une durée de sommeil comprise entre 7 et 9 heures pour les jeunes de 18 à 25 ans.

Par ailleurs, 10,9% des étudiants dorment moins de 6 heures en moyenne. Parmi ces derniers, 11,2% sont en mauvaise santé.

Enfin, plus d’un étudiant sur dix (12,6%) utilise des médicaments ou produits pour l’aider à dormir.

 

Les étudiants ont de plus en plus de mal à gérer leur stress

Le stress est le facteur le moins bien géré par les étudiants puisque 39,4% déclarent mal gérer leur stress. Près d’une femme sur deux (48,6%) gère mal son stress, alors que cela concerne plus d’un homme sur quatre (25,7%).

Le sommeil influe sur la gestion du stress. Plus d’un étudiant sur deux qui se dit très fatigué gère mal son stress (65,9%) ; contre 17,1% de l’ensemble des étudiants interrogés. Enfin, 43,5% des étudiants qui dorment moins de 6 heures gèrent mal leur stress.

 

Problème plus grave encore, 46,8% des étudiants qui gèrent mal leur stress ne trouvent personne à qui parler en cas de problème personnel.