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Vie affective et sexuelle

Avertissement : Ce contenu est destiné à un public étudiant.

A tout âge, enfant, adolescent, jeune, adulte… on évolue au travers des questions de la vie affective et sexuelle : certaines questions demandent une certaine maturité et ne sont pas accessibles à la compréhension des plus jeunes ! Pour les ? rendez-vous sur https://www.onsexprime.fr/ pour trouver le contenu qui vous correspond !

La santé sexuelle, ce n’est pas seulement se protéger des « accidents », cela comprend bien des dimensions : le sexe biologique, l’identité et le rôle sexuels, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir, l’intimité et la reproduction… autant d’aspects qui participent au bien-être physique, émotionnel, mental et social !

Nous considérons donc la sexualité au travers de différentes dimensions : elle se passe dans la tête, le cœur et le corps et s’exprime dans les relations avec les autres, et elle est perçue de différentes façons dans la société.L’identité de genre, l’orientation sexuelle, les expériences et comportements sexuels évoluent, tout au long de la vie, on peut prendre conscience de différents aspects qui permettent de bien vivre sa sexualité.La période de transition lorsque l’on se prépare aux études supérieures et que l’on est amené à quitter le domicile familial est une période pendant laquelle les questionnements sur ce sujet peuvent survenir, les nouvelles expériences étant sources d’apprentissage.

Le consentement

Le consentement

Non, c’est non.

L’Espace santé étudiants de Bordeaux a lancé une campagne « Pas de relations sexuelles sans consentement » en 2016, en voici quelques exemples :

Visuels créés par l'Espace santé étudiants de Bordeaux

 

Connaitre et respecter la valeur du « non » c’est avoir conscience de soi, de ses envies et de celles de son partenaire. Ignorer le refus d’une personne, en insistant malgré un « non », c’est dangereux, car un rapport non consenti est un viol, c’est non seulement un crime grave puni par la loi (même si cela a lieu au sein d’un couple) mais cela peut laisser de graves traumatismes.

Peut-être que si l’on a le sentiment que l’on plait à l’autre mais que celle-ci dit « non », on pourrait prendre cela pour un jeu, mais il veut mieux s’assurer que l’autre personne est bel et bien consentante, en faisant un pas de recul et en communiquant : demander à l’autre si on lui plait, si elle a envie que vous l’embrassiez… ce n’est que comme cela que vous vous assurerez de respecter votre partenaire, ses envies et ses limites.

Pas la peine de se mettre la pression ou d’insister pour transformer ce « non » en « oui » : si la personne en a envie, elle pourra s’ouvrir sans contrainte lorsqu‘elle en aura la volonté !

 

Parfois, si l’on flirte avec une personne et que l’on est intimidé par une situation, on peut dire « non » en rigolant, pourtant, ces rires ne sont pas synonymes de jeu : on peut rire nerveusement face à des situations qui nous font peur. Lorsque le ou la partenaire se trouve dans cette situation ou si vous avez un doute quant au fait que l’autre soit prêt à passer à l’étape supérieure, il vaut mieux s’en assurer et poser des questions claires : communiquer avant d’agir (plutôt deux fois qu’une !) et accepter le retour de l’autre.

Visuels créés par l'Espace santé étudiants de Bordeaux

 

A cause de ce que l’on voit pendant l’enfance et l’adolescence, on intègre des « normes sociales » qui suggèrent des rôles déterminés pour les hommes et les femmes. Dans la publicité, les films ou les médias, parfois même dans les croyances de la famille ou des amis, l’homme est dépeint comme virile et il mène la danse et a toujours envie d’assouvir ses besoins, pendant que la femme doit se faire désirer et finalement se laisser faire. Cette conception des rôles doit être révisée et cela passe par l’affirmation de soi, de ses désirs, par la communication.

Dans le sexe, rien n’est prédéfini par des normes ou ne se commande : on peut changer d’avis, et ceci vaut autant pour les hommes que pour les femmes. Quelle que soit la relation que l’on entretien avec son ou ses partenaires, il faut être au clair sur ce que l’on veut à l’instant T.

 

Si les rapports sexuels supposent des relations avec les autres, cela passe indéniablement par la communication. Certains films ou clips banalisent le fait d’embrasser une personne par surprise ou sous la contrainte.

Cette vidéo belge nous en donne quelques exemples : https://popmodeles.be/culture-du-viol-7-mythes-relayes-dans-les-films-et-series/

Certaines scènes font l’impasse sur le consentement, et cela peut donner à croire que c’est ainsi que les relations peuvent fonctionner. Dans la réalité, c’est la communication qui permet de s’assurer que chacun est d’accord avec les rapports engagés : sans consentement, pas de rapport !

 

L'identité de genre

L'identité de genre

Avant de se lancer dans la compréhension de tous ces termes que l’on voit de plus en plus employés (notamment sur les réseaux sociaux) et qui sont de plus en plus explicités dans les sciences, la première nuance à comprendre, c’est la distinction entre le « sexe » et le « genre » :

  • le sexe, c’est l’attribut que l’on a à la naissance, c’est une caractéristique biologique et physiologique qui différencie hommes et femmes. Si l’on a une vulve, l’état civil nous définira comme F (femme), si l’on a un pénis, ce sera un H (homme).
  • le genre, c’est la façon dont on s’identifie soi-même, socialement. En fonction de ses attitudes, ses comportements, ses choix, on s’identifie en société comme faisant partie d’une catégorie que l’on définit autrement que par son sexe.

 

Certains individus se reconnaissent très bien au travers du sexe qui leur a été assigné à la naissance : se sentir femme avec une vulve et garçon avec un pénis, on dit de ces individus qu’ils sont « cisgenre ».

D’autres personnes, à l’inverse, ne se sentent pas appartenir au sexe qui leur a été donné à la naissance : on parle de transidentité pour une personne « transgenre ».

Il est aussi possible que certaines personne ne se reconnaissent ni en tant que garçon ni en tant que fille, ou les deux : c’est la « non-binarité ».

Selon le genre auquel on appartient, on peut adopter des comportements ou faire des choix qui, socialement, correspondent au sexe concerné : changer de prénom, être caractérisé par un pronom particulier, choisir un style vestimentaire adapté, suivre un traitement hormonal… dans le but de ce rapprocher le plus possible de ce à quoi on s’identifie.

 

Pour comprendre et accepter sa propre sexualité, quel que soit l’âge, il est normal de s’interroger sur ce que l’on est et ce que l’on souhaite. Ainsi, lorsque l’on est dans l’intimité avec quelqu’un, communiquer et transmettre ses conceptions sur ce sujet s’apprend et se développe, pour permettre à l’autre de comprendre comment on se définit et s’identifie, et ainsi mieux partager ses besoins et envies, les faire entendre, les partager et les faire respecter. Pour toutes les relations affectives et sexuelles, avoir conscience de soi et savoir communiquer efficacement avec autrui constitue un pilier pour avancer en toute sécurité dans ses relations.

 

Si « bien-vivre sa sexualité », c’est être en mesure de prendre des décisions, s’affirmer, nommer ses besoins et désirs, c’est aussi être capable de réflexion sur soi et sur son comportement sexuel.

 

Sur la base de ce qui a été appris notamment pendant l’adolescence, certaines normes peuvent avoir une influence sur l’image que l’on se fait de la sexualité : ce qui nous a été transmis pas l’entourage (amis, famille…), la société et les médias, impactent notre propre perception de ce que nous sommes et ce que nous projetons. Pourtant il existe une grande diversité d’identités pour définir le « genre » d’une personne : transgenre, cisgenre, non-binaire, genderqueer, genderfluid, neutrois, agenré, demigenre…

L'orientation sexuelle

L'orientation sexuelle

L’attirance sexuelle n’est pas déterminée par le sexe ou le genre, elle peut être différente d’une personne à l’autre et ne se conforme à aucune norme sociale ! Quel que soit le genre auquel on appartient, on peut aimer et être attiré par toutes les catégories de personnes, ou n’être attiré par aucune d’elles !

  • Homosexuel(le)s : femmes et hommes dont l’orientation sexuelle va vers les personnes du même sexe.
  • Hétérosexuel(le)s : femmes et hommes dont l’orientation sexuelle va vers le sexe opposé.
  • Bisexuel(le)s : femmes et hommes dont l’orientation sexuelle va vers les deux sexes.

Les préférences peuvent changer, quelles qu’aient été les expériences passées. Parfois, surtout lorsque l’on sort du schéma plus classique de l’hétérosexualité (le modèle homme/femme que l’on voit dans la plupart des films, dessins animés etc…), on peut ressentir des difficultés à s’intégrer socialement, ou l’on peut être la cible d’homophobie ou autres discriminations, ce qui est illégal.

 

Il existe des dispositifs de soutien pour en parler, trouver des solutions ou juste s’informer. La Ligne Azur, apporte une aide à distance anonyme et gratuite.

810 20 30 40, 7 j/7 de 8 h à 23 h

Plus d’infos sur le site de l’association.

Les stéréotypes sexuels

Les stéréotypes sexuels

Se connaitre, avoir une vision positive de son image corporelle, connaitre ses préférences, orienter ses choix selon ses désirs et se faire accepter pour obtenir du plaisir sexuel, seul ou avec un partenaire, c’est aussi être capable de passer au-dessus des stéréotype et schémas préconstruits par la société pour se faire sa propre opinion avec esprit critique.

 

D’après le Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (2014) : « Les stéréotypes de sexe sont des représentations schématiques et globalisantes qui attribuent des caractéristiques supposées « naturelles » aux filles/femmes, aux garçons/hommes, sur ce que sont et ne sont pas les filles et les garçons, les femmes et les hommes, sous-tendu « par nature ». Ils font passer pour naturel et normaux des rôles de sexe différents et hiérarchisés, assignés aux femmes et aux hommes. »

 

L’opinion des autres (de sa famille, des amis ou même des inconnus) peut être à l’origine de préoccupation lorsque l’on traite de la sexualité : on prête aux hommes et aux femmes des critères et des conduites bien définies, qui sont ancrées dans les mœurs depuis des générations. D’autant que les médias, les publicités ou les films pornographiques peuvent parfois renforcer certains de ces clichés. Heureusement, le fait que la parole se libère de plus en plus sur la sexualité (dans l’éducation nationale, sur les réseaux sociaux) nous permet d’en apprendre plus sur la diversité en matière de sexualité, ce qui permet à de plus en plus de jeunes de se construire en toute cohérence avec leurs propres convictions. Il n’existe pas une conception unique de modèle à suivre, c’est à chacun d’apprendre ce qu’il est et de trouver « sa norme ».

 

Certains peuvent rencontrer plus de difficultés à faire face à ce sujet car il couvre plus de dimensions : l’appartenance culturelle ou religieuse, l’existence d’un handicap, des traumatismes, etc… pour faire face à des difficultés très précises, les dispositifs d’écoute téléphonique peuvent être d’un grand soutien si l’on ose pas parler à un proche, mais on peut aussi trouver des sources d’inspirations sur internet, au travers des témoignages de ceux qui sont passés par là avant nous (blog, YouTube etc…).

 

Quelques stéréotypes

"Les filles qui portent des jupes courtes sont des filles faciles"

Un décolleté, du maquillage, des talons, un voile, une jupe, une tenue trop provocante ou trop prude… les choix vestimentaires ne sont nullement un motif pour juger les valeurs d’une personne.

Chacun est libre de faire ce qu’il veut de son corps, cela revient aussi à faire les choix vestimentaires qui nous plaisent ou nous rassurent. Le seul critère qui puisse déterminer si une fille (ou un garçon) souhaite passer à l’acte, c’est qu’elle ou il l’exprime clairement, et pas son style ou sa réputation !

Par ailleurs, avoir une attitude de jugement ou culpabiliser une personne du fait de son activité sexuelle « hors normes » s’appelle du « slut-shaming ».

"Un garçon, ça ne pleure pas !"

Pleurer c’est exprimer un besoin : de la tristesse, de l’énervement, de la frustration, de la joie !

Cela n’a rien à voir avec le genre de la personne ou son orientation. Les garçons ne sont pas, par nature, plus ou moins « fort » ou « courageux » que les filles : cela dépend de chaque personne.

Exprimer et nommer ses émotions n’a rien de négatif, au contraire, c’est une compétence importante car elle participe à la qualité et à l’efficacité des relations que l’on entretien avec les autres ; Ainsi on peut plus facilement être compris et trouver de l’aider lorsque c’est nécessaire.

"Les garçons ont plus de besoins sexuels que les filles"

Selon les personnes et le moment de la vie, le désir sexuel peut varier, quel que soit le sexe ou le genre ; Ce sont des besoins qui s’expriment naturellement et que l’on peut satisfaire dans une relation respectueuse ou seul !

Violences sexistes et sexuelles

Les violences sexistes et sexuelles

« C’est quoi le sexisme ? » https://www.youtube.com/watch?v=71W0YZT2imY

D’après la recommandation CM/Rec(2019)1 du Comité des Ministres aux Etats membres sur la prévention et la lutte contre le sexisme, Conseil de l’Europe, adoptée le 27 mars 2019, le sexisme se définit comme :

« Tout acte, geste, représentation visuelle, propos oral ou écrit, pratique ou comportement fondés sur l‘idée qu’une personne ou un groupe de personnes est inférieur du fait de son sexe, commis dans la sphère publique ou privée, en ligne ou hors-ligne, avec pour objet ou effet :

  1. de porter atteinte à la dignité ou aux droits inhérents d’une personne ou d’un groupe de personnes ;
  2. ou d’entraîner pour une personne ou un groupe de personnes des dommages ou des souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou socio-économique ;
  3. ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ;
  4. ou de faire obstacle à l’émancipation et à la réalisation pleine et entière des droits humains d’une personne ou d’un groupe de personnes ;
  5. ou de maintenir et de renforcer les stéréotypes de genre. »

 

Attribuer des caractéristiques et des qualités supposées « naturelles » à une personne en raison de son sexe, c’est créer une hiérarchie entre les sexes, une distinction, et cela justifie l’adoption de comportements, droits, obligations différents entre les femmes et les hommes.

Le sexisme est considéré comme une violence (liée au sexe de la personne) car il place sa cible dans un climat d’infériorité, de dévalorisation, de vulnérabilité, de peur, d’intimidation, d’exclusion. Cela est vrai pour les actes les plus graves (coups, viols…) mais aussi pour les plus anodins (une plaisanterie, une remarque…).

 

Pourquoi faut-il arrêter les blagues sur les stéréotypes sexuels ?

On n’a pas tous l’intention de réaliser un acte d’une grave violence lorsque l’on exprime une parole ou une attitude « inoffensive » : parfois c’est « juste pour rire »… mais, ce qui peut se produire en réalité :

  1. On peut conforter la cible de la « blague » dans une image négative d’elle-même, en tant qu’être vulnérable, faible.
  2. On laisse croire aux individus capables des pires violences qui entendraient cela, qu’il est banal et justifié d’inférioriser une personne en raison de son sexe, « tout le monde le fait », « tout le monde en rigole » : la blague est donc un premier pas vers un sexisme plus grave et plus violent.

 

Même les paroles ou les actes les plus anodins, qui paraissent inoffensifs, ne sont pas à banaliser, il est important de lutter contre les idées préconçues, en ne le relayant pas soi-même les stéréotypes sexuels, et en réagissant face à ces actes ; En ne le faisant pas, on participe au maintien des violences les plus graves.

 

Les violences à caractère sexuel

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, les violences à caractère sexuels représente « Tout acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances de nature sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigés contre la sexualité d’une personne en utilisant la coercition, commis par une personne indépendamment de sa relation avec la victime, dans tout contexte, y compris, mais sans s’y limiter, le foyer et le travail »

Chercher à imposer un comportement ou des propos sexuels à quelqu’un, c’est de violence sexuelle : paroles sexistes, harcèlement sexuel, exhibitionnisme, chantage, menaces, messages ou images pornographiques, utilisation de la force, baiser forcé, attouchements, agressions sexuelles, viol, administration de substance nuisible, exploitation sexuelle d’autrui…

Ce sont des comportements punis par la loi dans la mesure où ils peuvent atteindre l’intégrité physique et psychique de la personne cible. Si l’on qualifie les cibles de « victimes » d’atteinte sexuelle, c’est bien parce que les traumatismes qu’ils causent peuvent avoir des répercussions dramatiques sur la santé et le bien-être si l’on ne parvient pas à les dénoncer ou à les traiter à temps.

Il existe des associations qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles ; Pour trouver de l’accompagnement, de l’information, un accueil, une écoute ou écoute téléphonique, un hébergement, de l’information juridique, au sujet du harcèlement sexiste, des violences faites aux femmes, les violences au sein du couple, les violences sexuelles, le mariage forcé, les mutilations sexuelles, la prostitution… rendez-vous sur :

https://arretonslesviolences.gouv.fr/associations-de-lutte-contre-les-violences-sexistes-et-sexuelles/associations

 

Violences virtuelles, bien réelles.

En ligne aussi on peut être à l’origine de violences sexuelles !

Ce qui est encore plus dangereux avec Internet, c’est que des propos peuvent facilement être relayés ; L’auteur lui-même, une fois les propos publiés, ne peut plus contrôler la diffusion des contenus. En un seul clic, cela peut prendre des proportions beaucoup plus conséquentes qu’au cours d’un échange physique et se répandre à un public beaucoup plus large.

Les rapports de force entre celui qui est l’auteur et celui qui est la cible sont d’autant plus conséquents en ligne du fait que l’un puisse prendre appui sur sa communauté pour renforcer le harcèlement par la répétition de son contenu par ses abonnés. La cible peut même faire l’objet d’un « online shaming » si du monde répond à l’appel de l’auteur pour réaliser ce cyberharcèlement !

On parle de cybersexisme quand les propos touchent à des caractères sexistes, d’après le HCE, c’est le cas des :

  • messages à caractère sexuel (sexting) imposé, non demandé par le destinataire, ou à caractère sexiste ;
  • images à caractère sexuel imposées et non demandé par le destinataire ;
  • revenge porn : contenu sexuellement explicite qui est publiquement partagé en ligne sans le consentement de la personne apparaissant sur le contenu, dans le but de se venger ;
  • coercition sexuelle : menaces ayant pour but d’amener la victime à accomplir des actes sexuels ;
  • diffusion d’images intimes prises à l’insu d’une personne, …
Contraception

Contraception

Les solutions de contraception sont nombreuses et il n’est souvent pas toujours facile de s’y retrouver. Dans tous les cas, la meilleure contraception est celle qui est adaptée à son mode de vie et à ses contraintes personnelles (désir d’enfant, âge, situation amoureuse, maladies chroniques…).

 

Grâce au questionnaire de Santé Publique France vous pouvez faire un premier tri pour trouver le contraceptif qui vous convient le mieux sur https://questionnaire.choisirsacontraception.fr

Voici différentes méthodes de contraception que le questionnaire Santé Publique France pourra vous proposer :

 

Le préservatif féminin

Ca consiste en quoi ? : c’est une gaine en nitrile ou polyuréthane, munie d’un anneau souple qui se place dans le vagin avant le rapport sexuel pour empêcher le passage des spermatozoïdes.

C’est pour qui ? : pour toutes les femmes.

Avantages : résistance, ne nécessite pas que l’homme se retire après avoir éjaculé, discrétion (pose possible quelques heures avant le rapport), facilité d’accès (pharmacies, bureaux de presse, grandes surfaces…), efficacité contre les IST.

Inconvénients : efficacité liée au respect des règles d’utilisation et des conditions de pose, pose systématique à chaque rapport.

 

Le préservatif masculin

Ca consiste en quoi ? : c’est une gaine en latex ou en polyuréthane qui se place sur le pénis en érection avant la pénétration et empêche l’entrée du sperme dans le vagin.

C’est pour qui ? : pour toute personne désirant se protéger du risque d’IST ou de grossesse, et ne souhaitant pas utiliser de DIU ou de contraception à base d’hormones.

Avantages :, facilité d’accès (pharmacies, bureaux de presse, grandes surfaces…), efficacité contre les IST.

Inconvénients : les mêmes que le préservatif féminin. De plus, il nécessite que l’homme se retire après avoir éjaculé et son utilisation est contre-indiquée avec des lubrifiants gras.

 

Le DIU (dispositif intra utérin) ou stérilet

Ca consiste en quoi ?  c’est un dispositif contraceptif inséré dans l’utérus. Il en existe deux sortes : les DIU au cuivre qui sont insérés en quelques minutes seulement par le médecin et les DIU hormonaux qui contiennent une hormone progestative délivrée en petite quantité pendant 5 ans.

C’est pour qui ? : pour toutes les femmes sauf celles qui viennent d’accoucher ou qui présentent certaines contre-indications (IST, gros fibrome, malformation de l’utérus…).

Avantages : Facilité de prise ou de pose, confort, efficacité, durée d’utilisation longue et régulation des règles abondantes et douloureuses (pour le DIU hormonal).

Inconvénients : les effets secondaires (allongement possible des règles pour les DIU au cuivre ; saignements répétés, disparition des règles, poussée d’acné ou prise de poids pour les DIU hormonaux).

 

L’implant

Ca consiste en quoi ? : c’est un petit bâtonnet qui est inséré sous la peau du bras par un médecin et qui contient le même type de substances que la pilule.

C’est pour qui ? : pour toutes les femmes de moins de 40 ans sauf celles ayant un problème de poids, d’acné ou souffrant de certaines pathologies (phlébites, embolie pulmonaire…).

Avantages : efficacité pendant 3 ans, simplicité de pose et de retrait, tranquillité d’esprit.

Inconvénients : risque de prise de poids et de poussée d’acné.

 

Les progestatifs injectables

Ca consiste en quoi ? : il s’agit d’un progestatif de synthèse injecté tous les trois mois par un médecin ou une infirmière.

C’est pour qui ? : pour certaines femmes ne pouvant recourir aux autres méthodes, à l’exception d’un grand nombre de cas (cancer du sein, obésité, diabète, très jeunes femmes, femmes avec facteurs de risque d’ostéoporose, etc.).

Avantages : très grande efficacité.

Inconvénients : effets indésirables équivalents à ceux de l’implant (prise de poids, troubles du cycle), irréversibilité pendant les trois mois suivant l’injection, impact sur la densité osseuse et donc risque accru d’ostéoporose.

 

Les spermicides

Ca consiste en quoi ? : ils se présentent sous forme de gel ou d’ovules et rendent inactifs ou détruisent les spermatozoïdes.

C’est pour qui ? : pour toutes les femmes, sauf en cas de lésions du col de l’utérus, de plaie du vagin, d’IST, de mycose vaginale ou d’infections urinaires répétées.

Avantages : discrétion, compatibilité avec l’usage de préservatifs, effet lubrifiant.

Inconvénients : coût élevé, efficacité variable selon l’usage (6 à 26% d’échecs), nécessité de les associer à un préservatif, un diaphragme ou une cape cervicale pour plus d’efficacité.

 

La pilule

Ca consiste en quoi ? : c’est un comprimé qui comprend des hormones similaires à celles fabriquées par les ovaires. Il en existe deux sortes : les pilules «combinées» (PC) ou oestroprogestatives pour lesquelles on parle de « générations » et les pilules microprogestatives qui contiennent un seul progestatif.

Les pilules « combinées »

Ce qu’il faut retenir : ce sont les plus courantes. Elles suppriment l’ovulation (les règles apparaissent pendant les 7 jours d’arrêt de la pilule chaque mois), elles rendent la glaire cervicale hostile aux spermatozoïdes et empêchent l’implantation dans l’utérus.

C’est pour qui ? : pour une majorité de femmes. Il existe toutefois un grand nombre de contre-indications (prédisposition à la thrombose, tension élevée, taux très élevé de lipides dans le sang…) qui rendent un avis médical indispensable avant de choisir ce mode de contraception.

Avantages : très grande efficacité (sauf en cas d’oubli).

Inconvénients : nombreuses contre-indications. Risques thromboemboliques.

Les pilules oestroprogestatives

Ce qu’il faut retenir : elles comportent une seule hormone, en très faible quantité. Elles sont efficaces au bout de 48 heures. Elles doivent être prises tous les jours de l’année à la même heure. Certaines suppriment l’ovulation (et donc parfois les règles pour certaines femmes), d’autres non (dans ce cas, les règles surviennent régulièrement tous les mois).

C’est pour qui ? : pour la grande majorité des femmes.

Avantages : c’est une alternative fiable pour les femmes ne pouvant prendre une pilule combinée.

Inconvénients : elles peuvent favoriser une prise de poids, une poussée d’acné ou des troubles des règles (saignements au milieu d’un cycle, règles irrégulières). Elles imposent une prise 365 jours par an à heure fixe.

 

L’anneau vaginal

Ca consiste en quoi ? : c’est un anneau flexible et poreux qui contient des hormones équivalentes à celles d’une pilule combinée et qui s’insère au fond du vagin comme un tampon. Il protège pendant trois semaines puis on le retire la quatrième semaine (les règles apparaissent alors). Il faut ensuite en insérer un autre pour être à nouveau protégée le mois suivant.

C’est pour qui ? : pour toutes les femmes de moins de 40 ans pour lesquelles la pilule combinée n’est pas contre-indiquée.

Avantages : efficacité équivalente à celle de la pilule, moindre effort (on n’y pense pas pendant trois semaines).

Inconvénients : risque d’expulsion (après un rapport sexuel par exemple), coût (contraception non remboursée), effets secondaires identiques à ceux de la pilule combinée, gêne possible pendant les rapports.

 

Le patch

Ca consiste en quoi ? : c’est un patch qui comprend deux hormones équivalentes à celles des pilules combinées et qui se pose sur la peau (bas du dos, épaules ou ventre). On en colle un par semaine pendant trois semaines puis aucun la 4ème semaine, au cours de laquelle on a des saignements. On est protégé par le patch pendant les 4 semaines.

C’est pour qui ? : pour toutes les femmes de moins de 45 ans qui ne présentent pas de contre-indications pour la pilule combinée. Le patch est particulièrement recommandé pour les femmes qui souhaitent se libérer de la contrainte de la pilule quotidienne.

Avantages : efficacité équivalente à celle de la pilule, moindre effort (pose une fois par semaine), protection pendant 48h en cas d’oubli.

Inconvénients : mêmes effets indésirables que la pilule, visibilité du patch (piscine, mer…), risque de décollement.

 

La cape cervicale et le diaphragme

Ca consiste en quoi ? : il s’agit de protections en silicone qui se fixent dans le vagin pour empêcher la pénétration des spermatozoïdes.

C’est pour qui ? : pour toutes les femmes qui ne sont pas effrayées par les « manipulations » vaginales liées à ces dispositifs, à l’exception des femmes ayant déjà eu plusieurs enfants (pour la cape cervicale), des très jeunes femmes (fiabilité insuffisante), des femmes qui ne peuvent pas courir le risque d’une grossesse.

Avantages : réutilisation possible, possibilité de les placer 2 heures avant le rapport pour ne pas interrompre le rapport.

Inconvénients : nécessité de les laisser en place pendant 8 heures après le rapport sexuel et de les retirer dans les 24 heures. Pour le diaphragme, entre 80 et 94% d'efficacité. Pour la cape cervicale, entre 80 et 91% d'efficacité chez les femmes n'ayant pas d'enfant, et seulement 60% à 75% d'efficacité chez les femmes ayant déjà au moins un enfant.

 

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Que faire en cas d’accident ?

Rupture de préservatif, oubli de la pilule, expulsion d’un anneau vaginal… Personne n’est à l’abri d’un accident de contraception. Pour éviter d’avoir à faire face à une grossesse non désirée, il est possible de recourir à une contraception d’urgence qui, pour être la plus efficace possible, doit être prise dans les heures qui suivent le rapport à risque. Il en existe deux sortes :

  • la contraception d’urgence hormonale (« pilule du lendemain ») : il s’agit d’un comprimé unique à prendre le plus tôt possible après le rapport et qui vise à retarder l’ovulation ;
  • le stérilet (DIU) au cuivre qui peut être utilisé comme contraceptif d’urgence dans les 5 jours après le rapport pour rendre les spermatozoïdes inactifs.

Même si ces méthodes peuvent être précieuses, elles ne sont pas fiables à 100%. Si malgré la prise de cette contraception d’urgence, vous constatez un retard de règles, consultez sans attendre. Votre médecin saura vous conseiller.

Infections sexuellement transmissibles

Les 3 règles d'or :

  1. Savoir détecter les premiers signes

Les signes à surveiller chez la femme :

  • Des lésions vulvaires et vaginales telles que des pertes vaginales, des plaies et ulcérations, des verrues sur les lèvres ou le vagin, des démangeaisons, des rougeurs, des saignements en dehors des règles, des douleurs lors des rapports.
  • Des signes urinaires, tels que des brûlures ou une rougeur de l’orifice urinaire.
  • Des signes d’infection des trompes ou de l’utérus, telles que des douleurs abdominales basses.

Chez l’homme :

  • Des lésions du gland ou du pénis sous la forme de rougeurs, de démangeaisons, d’écoulements ou de verrues.
  • Des douleurs lors des rapports.
  • Des signes urinaires, tels que des brûlures.
  • Des signes d’infection des testicules et de la prostate, tels que des douleurs testiculaires, un gonflement des testicules, des rougeurs, des douleurs du périnée.

Au-delà de ces signes, l’apparition de symptômes plus généraux (fièvre, fatigue anormale jaunisse, ganglions, lésions ou plaies de l’anus, lésions buccales), doit amener à consulter sans attendre.

 

  1. Utiliser un préservatif à chaque rapport

La seule méthode de prévention efficace contre les IST reste l’utilisation systématique du préservatif. Aujourd’hui, on en trouve partout : pharmacies, grandes surfaces, distributeurs automatiques, centres de planification familiale, centres de dépistage du sida et des IST, etc.

Attention : l’efficacité des préservatifs tient à leur bonne utilisation :

  • Toujours vérifier la date d’expiration car au-delà, leur résistance n’est plus garantie.
  • Les conserver dans un endroit sec et frais, à l’abri de la lumière et de la chaleur.
  • Eviter de les ranger dans son portefeuille où ils risquent de s’abîmer.
  • N’utiliser que des préservatifs portant les normes NF ou CE.

 

  1. En cas de doute, consulter sans attendre

Lorsque des symptômes, même minimes, font penser à une IST, il faut consulter au plus vite un médecin et surtout de ne jamais tenter de se soigner seul !
Si une IST est détectée, il est faut prévenir son (ou ses) partenaire qui, dans tous les cas et même en l’absence de symptômes, doit à son tour consulter un médecin.

 

Contacts utiles

Sites Internet

Centres téléphoniques d’écoute

  • Sida Info Service : 0 800 840 800 (appel anonyme et gratuit)
  • Hépatites Info Service: 0 800 845 800 (appel anonyme et gratuit)

 

Le seul contraceptif capable de préserver des IST c’est le préservatif.

  • Ouvrir le sachet en prenant soin de ne pas abîmer le préservatif.
  • Pincer le bout du réservoir ou l’extrémité pour chasser l’air, puis placer le préservatif sur le sexe en érection.
  • Le dérouler jusqu’à la base du pénis. Afin de ne prendre aucun risque, il importe de se retirer aussitôt après l’éjaculation et avant la fin de l’érection, puis de retirer le préservatif en le maintenant à sa base de façon à éviter les fuites.
  • Après utilisation, nouer le préservatif usagé et le jeter à la poubelle. Ne jamais réutiliser un préservatif usagé.
  • Si l'utilisation de lubrifiant est nécessaire (notamment pour la pénétration à base d’eau. Les produits gras (vaseline) sont à proscrire car ils rendent le latex poreux et augmentent les risques de rupture.

 

Infections sexuellement transmissibles

La syphilis

Elle peut se transmettre lors d’un rapport sexuel non protégé avec une personne infectée ou par la mère infectée à son enfant pendant la grossesse. Des plaies indolores apparaissent sur les organes génitaux puis des éruptions cutanées sur tout le corps. L’absence de traitement peut avoir des conséquences graves sur le cerveau, le cœur ou les yeux.

 

La gonorrhée ou “chaude pisse”

Elle se traduit par des écoulements jaunes au niveau du pénis, du vagin ou de l’anus, parfois associés à des brûlures urinaires. En l’absence de traitement, elle peut rendre stérile.

 

L’infection à mycoplasme et la chlamydia

Transmises par relation sexuelle avec pénétration, ces deux infections s’accompagnent chez la femme de pertes vaginales colorées et malodorantes, accompagnées de brûlures urinaires. Chez l’homme, elles passent souvent inaperçues ou entraînent une rougeur du gland avec des brûlures urinaires. Au-delà du risque de stérilité, ces infections augmentent le risque de développement du cancer du col de l’utérus chez la femme.

 

Le VIH

Le SIDA (Syndrome d'Immuno-Déficience Acquis) entraîne une déficience chronique des défenses naturelles, provoquée par le VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine). Il se transmet par contact entre des liquides infectés (sperme, liquide séminal, sécrétions vaginales, lait, règles et sang) et un “point d’entrée dans l’organisme”. Cette transmission peut se faire par voie sanguine (en cas de partage de seringues et d’aiguilles contaminées ou de blessure accidentelle avec un objet contaminé), par voie sexuelle (le plus fréquent) ou de la mère à l’enfant (lors de la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement).

La maladie évolue lentement. Dans les 15 jours à 3 mois suivant la contamination, l’infection passe parfois inaperçue, car elle présente des symptômes peu inquiétants (fièvre, angine, syndrome grippal). Cette phase sans symptôme (séropositivité) peut durer plusieurs années. A ce moment-là, la personne n’est pas encore malade mais elle peut transmettre le virus à ses partenaires en l’absence de protection. Des signes mineurs sont susceptibles d’apparaître plusieurs mois après la contamination (fatigue anormale, fièvre, ganglions, maladies cutanées, perte de poids..). Enfin, les signes majeurs (« sida déclaré »), apparaissent en moyenne plus de 10 ans après la contamination : infections graves sur différents organes, cancers ou maladie de Kaposi (taches brunes sur la peau).

Le dépistage par prise de sang reste le mode de diagnostic le plus fiable. Il se fait sans ordonnance dans un centre de dépistage anonyme et gratuit, ou sur prescription médicale en laboratoire d’analyse médicale. Si le test est positif, la personne est séropositive, c’est-à-dire qu’elle n’a pas nécessairement développé la maladie mais qu’elle risque de transmettre le virus à ses partenaires (en cas de rapport non protégé). Si le test est négatif, elle est séronégative mais ce résultat n’est fiable que s’il est réalisé plus de trois mois après la prise de risque. En-dessous de ce délai, il faut refaire le test.

 

En dépit des progrès de la recherche, il n’existe encore aucun médicament ni vaccin capable de guérir du sida. S’ils n’éliminent pas le virus de l’organisme, les traitements actuels permettent d’en ralentir l’évolution (notamment la trithérapie) et ils sont très contraignants.

Pour se protéger du VIH, la "PrEP" s'adresse aux personnes séronégatives qui n'utilisent pas systématiquement le préservatif et qui sont particulièrement exposées au VIH. En revanche, ce médicament ne protège pas des autres IST contrairement au préservatif.

 

Les hépatites B et C

Très contagieuses, les hépatites B et C se transmettent par voie sanguine (échange de seringues et d’aiguilles chez les toxicomanes ou piqûre accidentelle), par voie sexuelle avec pénétration, et, pour l’hépatite B, par la salive.

Elles se manifestent généralement par différents symptômes (jaunisse, selles décolorées et urines foncées, fatigue, nausées, vomissements), même s’il arrive qu’elles passent inaperçues. Le diagnostic se fait par prélèvement sanguin. Le meilleur moyen de lutter contre les hépatites B et C demeure la prévention. En matière de vaccination, seul un vaccin contre l’hépatite B existe actuellement.

La contamination par l’hépatite B ou C peut entraîner une hépatite aiguë grave et le passage à une forme chronique. Elle augmente également les risques de cancer du foie.

 

L’herpès génital

L’herpès génital se transmet lors des rapports sexuels avec ou sans pénétration ou, chez la femme enceinte infectée, lors de l’accouchement.

La crise d'herpès dure environ 8 jours et se produit généralement à plusieurs reprises au cours de la vie. La personne ressent d’abord des démangeaisons et des brûlures, puis, 24 à 48 heures plus tard, des lésions vésiculaires apparaissent. Quelques jours après, les vésicules éclatent et laissent place à de petites érosions suintantes très douloureuses sur les parties génitales ou à proximité.

On diagnostique l’herpès génital par prélèvement sanguin ou au niveau d’une des lésions.

S’il n’existe pas de guérison complète, des traitements antiviraux permettent d’atténuer la fréquence des récidives et l’importance des symptômes. Les rapports sexuels doivent être protégés pendant toute la durée du traitement.

 

Les condylomes ou « crêtes de coq »

Provoqués par des virus appartenant au groupe des Papillomavirus, ils se transmettent lors des rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Ils apparaissent sous forme de verrues en “crêtes de coq” sur les parties génitales.

Le traitement consiste à appliquer localement un médicament pour les deux partenaires. Soigner les condylomes est primordial, car ils risquent de dégénérer en cancer de l'utérus. Il existe un vaccin recommandé chez les jeunes filles de 14 ans, celles entre 15 et 23 ans n’ayant pas eu de rapports sexuels ou au plus tard, dans l’année suivant le premier rapport sexuel.

 

Les mycoses

Elles sont dues à des champignons et se transmettent par voie sexuelle avec pénétration. Les symptômes sont des démangeaisons, des brûlures urinaires ou des rougeurs de la vulve ou du gland. En outre chez la femme, elles s’accompagnent souvent de pertes vaginales blanchâtres et de douleurs lors des rapports sexuels. Le traitement repose sur l'utilisation locale de médicaments antifongiques.

 

Les morpions

Ce sont des petits parasites qui se multiplient dans les poils du pubis et des aisselles. La contamination a lieu par contact sexuel, avec ou sans pénétration, ou indirectement par contact avec les draps, la lingerie ou des vêtements infectés.
La présence de morpions se reconnaît le plus souvent à des démangeaisons dans la région génitale, à l’observation de petites vésicules correspondant aux points de morsure et de lentes (œufs) accrochées aux poils, voire à celle des morpions eux-mêmes. Pour les éliminer, une solution : utiliser des shampooings ou lotions spécifiques vendus en pharmacie.

 

Que faire si j’ai pris un risque ?

En cas de rapport sexuel non protégé avec un partenaire au statut sérologique inconnu ou séropositif, ou de rupture de préservatif, le traitement post-exposition permet de réduire le risque de contamination par le VIH sans pour autant l’écarter complètement. Dans ce cas, il faut se rendre sous 48 heures dans un service d’urgences hospitalières, si possible avec son partenaire, afin de se faire prescrire un traitement adapté.