Études à l’étranger : dépasser le stress pour en profiter pleinement
Un départ pour des études à l’étranger signifie l’éloignement de ses proches, de son domicile et de son environnement habituel pendant plusieurs mois et un grand saut dans l’inconnu. Ce n’est pas si simple à gérer, et on ne vous parle pas ici des questions matérielles, mais bien émotionnelles. Peut-être plus étonnant, il faut avoir à l’esprit ce que l’on appelle communément le choc du retour. Et oui, il y aura aussi, à ce moment-là, une période d’adaptation, source de stress. Mais que cette perspective ne vous empêche pas de profiter pleinement de votre séjour dans votre pays d’adoption. Des découvertes et des belles expériences vous y attendent ! Gérer le stress de l’expatriation, cela s’apprend aussi. Suivez ces quelques conseils…
Comment vaincre l’angoisse du départ
Dans la plupart des cas, même si vous êtes évidemment ravi d’avoir pu décrocher cette bourse Erasmus ou ce job qui vous permettra de vivre une expérience hors de nos frontières, le départ vers un pays étranger constitue un grand saut dans l’inconnu. Avoir de l’appréhension ou être carrément stressé avant le départ est donc tout à fait normal, c’est d’ailleurs le cas pour tout changement de vie.
Vous pouvez cependant ne pas subir vos émotions et gérer cette petite ou grosse appréhension liée à ce challenge. La solution passe par trois actions que vous pouvez facilement mettre en œuvre :
• Vous informer sur votre destination
• Bien fixer vos objectifs de voyage (rencontres, langue étrangère, visite etc)
• Positiver sur ce qui vous attend
Préparer son départ, connaître sa destination
« Une expatriation réussie est une expatriation préparée », résume une psychologue sur le site du CIDJ. Vous n’aurez aucune peine à trouver des renseignements sur Internet sur votre ville de destination. Vie sur place, associations d’étudiants, système de soin, coutumes, art de vivre, gastronomie… faites le plein d’informations.
Recevez gratuitement la fiche pays de la SMERRA qui réunit au même endroit toutes les infos essentielles sur votre pays de destination.
Quelle est l’idée ? Que l’inconnu ne vous soit pas si inconnu que cela, ce qui aura pour effet de diminuer votre stress. Avant le départ et une fois sur place, vous connaîtrez déjà un minimum votre nouvel environnement. Et vous aurez certainement encore plus de plaisir à découvrir ces lieux et ces gens que vous avez expérimenté virtuellement.
Noter ses objectifs pour bien les avoir en tête
Choisir de partir étudier à l’étranger n’est pas le fruit d’un hasard. Lorsque vous avez pris cette décision, vous aviez (et avez toujours) des objectifs en tête. Quels sont-ils ?
• Parfaire sa pratique d’une langue
• Découvrir une autre culture
• Vivre dans la ville de vos rêves
• Faire de nouvelles rencontres
• Construire son indépendance
• Ouvrir des opportunités professionnelles
• Se dépasser soi-même
Ce ne sont là que quelques exemples, parmi les plus courants. Mais avoir en tête ce qui vous motive à partir, et mieux encore, noter vos objectifs sur un bout de papier ou dans votre smartphone vous permettra d’une part de faire le point, d’autre part de garder le cap. Ainsi, votre cerveau maîtrisera mieux le changement.
Bien se connaître et surtout positiver
Cette exigence réclame un peu d’entrainement car vous devez tout d’abord bien identifier les causes de stress, c’est-à-dire ce qui a le plus tendance à vous angoisser : se retrouver seul, les transports, un lieu dans lequel vous vous sentez perdu… Une fois sur place, vous ne pourrez pas toujours éviter les situations à risque, mais – et c’est l’autre partie du travail -, vous aurez également appris quel mécanisme de coping vous convient. En gros, comment vous-même éliminez un stress…
• Est-ce que vous cherchez une distraction (lire, dessiner…) ?
• Est-ce que vous préférez relâcher la pression en respirant doucement ou en lâchant un grand cri ?
• Est-ce que vous faites appel à vos amis pour du soutien ?
• Est-ce que vous prenez soin de vous avec une petite pause méditation ou une balade dans un parc ?
Ces mécanismes rejoignent la positive attitude à adopter avant le départ (ne pensez qu’aux aspects positifs de cette aventure unique) et durant les premiers jours sur place (faites-vous plaisir !). Vous éviterez ainsi de vous faire déborder par vos émotions.
Rien ne vous empêche par ailleurs d’apprendre quelques techniques éprouvées avant de partir, sophrologie, méditation, relaxation, yoga…
Au retour, vaincre le syndrome de l’expatrié
On parle très souvent du stress d’un départ à l’étranger, beaucoup moins de celui du retour. Il porte pourtant un nom : le syndrome de l’expatrié. Quand bien même vous serez certainement ravi(e) de retrouver votre famille, vos amis, votre chambre d’enfance et/ou vos endroits favoris, il faut savoir que le retour chez soi sera un autre choc émotionnel.
Au Québec, l’université de Laval a bien documenté le sujet et explique ce « choc du retour » par un décalage entre les attentes et la réalité. Effectivement, en ayant passé plusieurs mois à l’étranger, vous aurez certainement changé (habitudes, relations, valeurs…). Mais vous n’aurez pas, non plus, cryogénisé votre environnement habituel : il y aura eu une vie pendant votre absence ! Par conséquent, il vous faudra de nouveau vous adapter au changement.
Rassurez-vous, l’important est d’abord d’en être informé, de savoir que ce choc du retour peut intervient souvent après la « lune de miel » (les joyeuses journées des retrouvailles) et que vous pourrez appliquer les mêmes recettes qu’au moment de votre départ. Plus vous aurez conscience de ce qui vous arrive, mieux vous pourrez mener à bien votre réintégration.
Pour être compris et accompagné dans ces moments, n’hésitez pas à rejoindre des groupes sur les réseaux sociaux ou de votre école qui réunissent des étudiants qui viennent de revenir de l’étranger ! Vous pourrez vous rappeler tous ensemble des bons souvenirs de votre année à l’international !
Nous n’en sommes pas encore là. Profitez avant tout pleinement de la chance qui vous est offerte !