En fin d’études, comment trouver sa place sur le marché du travail ?
Bientôt la fin des études supérieures, et à l’horizon une entrée dans le monde du travail ? Quels sont les bons conseils et les grandes étapes pour bien vivre sa fin des études et l’ entrée dans la vie professionnelle ?
Un CV et des réseaux, pour se faire remarquer
Les étudiants en master 2 ont – théoriquement – déjà fréquenté le monde du travail grâce aux stages en entreprise réalisés au cours de la deuxième année. Certains ont d’ailleurs commencé à développer un réseau, qui peut les amener vers des opportunités. Cela se passe, notamment et pour la partie digitale sur LinkedIn, le réseau social professionnel. En présentiel, il ne faut pas hésiter à arpenter les salons de recrutement, les forums étudiants-employeurs, les jobs dating, etc.
La sortie d’études, en effet, se prépare en amont, avec la mise en avant de ses compétences et de son parcours par tous les moyens aujourd’hui à disposition. Objectif : se faire remarquer par les employeurs en recherche de nouveaux talents.
Et pour cela, aujourd’hui comme hier, la première (et incontournable !) étape reste le CV (curriculum vitae). Dans les universités, des « ateliers de professionnalisation et d’insertion » proposent justement aux étudiants de master 2 de travailler sur leur CV et les lettres de motivation qui accompagneront leur candidature.
Peaufiner son CV
D’une manière générale, un bon CV est clair et concis, mis en forme sur une page. Les domaines de compétences apparaissent clairement en haut de la page, avant de dérouler expériences professionnelles, renseignements personnels, formation et softkills (capacités de communication, sens du travail en équipe, réactivité…). Les mots-clés du CV sont à travailler, pour une raison simple : il ne faut pas s’imaginer des recruteurs assis devant une pile de candidatures en train de les lire consciencieusement une par une.
Tout au moins dans les grandes entreprises, la première sélection est désormais automatisée à l’aide d’algorithmes. D’où l’intérêt, d’ailleurs, de faire évoluer son CV en fonction des offres d’emploi en précisant le nom du poste en haut, le recruteur verra en un coup d’œil que le CV a été adapté à l’offre, ce qui montre déjà la motivation du candidat pour le poste.
Postuler à des offres d’emploi, afficher sa disponibilité
Les sites spécialisés dans la recherche d’emploi comme France Travail (ex-Pôle Emploi) ou Indeed offrent cette opportunité : les futurs ex-étudiants peuvent à la fois trouver des offres où postuler et télécharger leur CV, ainsi que leurs motivations. Autant en profiter.
Cela dit, même si la fonctionnalité « postuler maintenant », c’est-à-dire en deux clics, est alléchante, chaque réponse à une offre d’emploi appelle une lettre de motivation personnalisée. Celle-ci s’adapte au profil de poste (sans répéter le CV) et à la culture de l’entreprise qui recrute : en quoi êtes-vous la meilleure ou le meilleur candidat ? C’est laborieux, mais cela implique de se renseigner sur l’entreprise elle-même, pour justement répondre à ses attentes. Sur ce sujet, des sites comme le magazine L’Etudiant ou Welcome to the jungle regorgent de conseils pratiques.
L’emploi après le doctorat
Pour se lancer sur le marché du travail, les titulaires d’un doctorat doivent, eux aussi, jouer des coudes, et bien souvent multiplier les candidatures. Côté ressources, l’APEC (Agence pour l’emploi des cadres) est un lieu – virtuel - tout trouvé, avec fiches métiers, espaces entreprises et candidats, webinaires de conseils aux doctorants, etc.
Mais cela vaut d’abord pour les nouveaux docteurs ayant choisi la voie de l’entreprise privée. Car dans les faits, la sortie d’études se vit comme un carrefour pour l’avenir, un choix à faire entre :
- Embrasser une carrière universitaire en tant que professeur ou chercheur
- Faire de la recherche en entreprise, une voie facilitée par des aides comme le CIR (Crédit d’impôt recherche) jeune docteur
- Choisir une carrière dans le secteur public, comme l’administration ou les agences de réglementation
- Exploiter ses compétences transversales au service d’un secteur professionnel particulier
Pour les jeunes docteurs, la majorité des emplois se trouvent dans la Recherche (62%), et majoritairement dans le secteur public. Une étude du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche datant de 2021 souligne que 92% des doctorants de 2018 avaient trouvé un emploi et 62% un emploi stable.
La piste de l’entreprenariat, pour les plus audacieux
Quel que soit le diplôme obtenu, l’entrée dans le monde professionnel peut aussi se faire par la création ou la reprise d’entreprise. Selon un sondage Opinion Way de mars 2023, 49% des 18-24 ans l’envisagent.
Mais du projet à la réalité… il y a une solution, le statut d’étudiant-entrepreneur, auquel on peut accéder en cours d’études ou après le diplôme. Un accompagnement sécurisé dans une Pépite (Pôle Etudiant pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) permet de mener à bien son projet, tout en décrochant un nouveau diplôme, le D2E, validant les compétences entrepreneuriales. Toutes les informations sur ce statut sont disponibles, dont les conditions d’accès, sont disponibles sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur.