Comment se concentrer pour étudier chez soi, ou ailleurs

Le travail individuel de tout étudiant réclame de la concentration, pour une meilleure mémorisation et davantage d’efficacité. Comme il est presque impossible de se couper du monde et de partir réviser sur une île déserte, voici quelques conseils pour mieux se concentrer pour étudier.

Chez soi : chasser les distractions

Réviser ses cours ou écrire un DM chez soi en restant concentré n’a rien d’évident tant les sources de distraction sont nombreuses. Un coup de téléphone, un petit creux, un épisode de votre série préférée qui vous fait de l’œil, ou pire des cris chez les voisins ou des travaux dans la rue : on a vite fait de se laisser distraire. Et ce alors qu’à l’inverse, la vie étudiante réclame de la concentration, c’est-à-dire de la capacité à fixer son attention sur quelque chose de précis.

Disons-le d’emblée, cela ne dure jamais des heures : les études ont démontré que le temps de concentration optimal d’une personne adulte - vous donc - est de 25 min, quel que soit l’environnement. Au-delà, une pause s’impose, de 5 min si l’on suit la méthode Pomodoro. Mais attention, il n’est pas question non plus de se jeter sur son smartphone pour regarder ses dernières notifications. La pause de quelques minutes doit servir à se dégourdir les jambes, à boire un verre d’eau, un peu de thé... en un mot à se relaxer.

Vous l’aurez certainement compris, le premier moyen de se concentrer pour travailler de chez soi est d’éviter les distractions et donc d’éliminer leurs sources ce qui signifie concrètement couper son téléphone portable et fermer tous les onglets inutiles au travail de son ordinateur.

La chasse aux distractions est donc ouverte, mais savez-vous combien de temps dans la journée et par quoi vous vous vous laissez distraire dans votre journée de travail ? Ces informations peuvent être utiles et se nichent dans un exercice plutôt ludique. Il suffit de tracer une ligne verticale sur une feuille, d’y noter ses heures de travail (par exemple 8h30-17h) et de mettre un point à chaque fois que l’on est distrait par quelque chose. À la fin de la journée, le nombre de points équivaut à un score. Se donner comme objectif de l’améliorer au fil des jours est motivant et peut même se révéler amusant si quelques camarades pratiquent le même exercice. Autre avantage, cette méthode dite du » stay focus » vous permet d’analyser les moments de la journée où vous êtes le moins distrait et donc le plus efficace. Malin, non ?

Préférer les révisions dans un café à un appart plein de colocs

Évidemment, l’étudiant(e) en révision n’a pas la main sur les bruits extérieurs, très nombreux en ville. Petite précision à ce stade, ce n’est pas le nombre de décibels qui compte, excepté peut-être ceux d’un marteau-piqueur dans la rue juste en dessous, mais le type de bruit. En effet, de nombreux étudiants l’ont déjà expérimenté, il n’est pas si difficile que cela de travailler dans un café ou à la cafétéria de la fac et pourtant les bruits de fond sont constants. À l’inverse, une simple conversation de colocataire dans la pièce d’à côté peut davantage gêner la concentration. L’explication est plutôt simple. Ce que vont dire vos colocataires risque davantage d’attirer votre attention.

Contre les bruits extérieurs, un casque audio (ou des écouteurs) avec une musique adaptée s’avère souvent une bonne solution pour rester dans sa bulle de travail. En cas de bruits très forts, des bouchons d’oreille peuvent aussi faire l’affaire, à condition de les utiliser avec parcimonie. Là encore une explication s’impose : porter trop longuement et de manière répétée des bouchons d’oreille augmente par la suite la sensibilité au bruit, en général, ce qui rend le quotidien moins agréable.
Autre solution, vous réfugier dans un endroit calme dédié au travail, au hasard la bibliothèque universitaire.

La concentration, ça s’améliore : un peu d’entrainement

Sauf à souffrir d’un véritable trouble pour lequel un suivi médical est requis, il y a toujours moyen d’améliorer sa concentration, plus précisément ses capacités de concentration. Internet fourmille de conseils de sites internet et autres vidéos tuto, à chacun de choisir les exercices qui lui conviennent et sont efficaces. La clé, ensuite, est la régularité dans la pratique.
Citons pour l’exemple trois petits exercices, très simples :
• Le premier consiste à fixer son attention sur un objet de son choix puis de l'observer en détail. Après avoir fermé les yeux quelques secondes, vous pouvez les rouvrir et continuer à regarder l'objet, mais on vous attachant à des détails encore plus petits ou à ceux que vous n'aviez pas remarqués.
• Tout aussi simple, un 2e exercice se fait en fermant une main et en tenant son pouce en l'air. Dessinez ensuite lentement le signe de l'infini avec le pouce en fixant votre regard sur votre mouvement. Répétez ce geste trois fois en respirant calmement.
• Le 3e exercice nécessite une feuille de papier et de quoi écrire puisqu'il s'agit ici de dessiner une spirale suffisamment grande, en utilisant par exemple une feuille A4. Passez le doigt sur votre spirale dans un sens puis dans l'autre, toujours lentement et toujours avec une respiration calme. Cet exercice-là n'est pas tout à fait terminé puisqu'il vous est ensuite conseillé de fermer les yeux et de dessiner une spirale cette fois dans l'air et avec votre doigt.
Plus en profondeur, se former à des techniques comme la méditation ou la sophrologie aide incontestablement à améliorer sa capacité de concentration.