Des techniques pour bien travailler chez soi selon son type de mémoire

L’université de Poitiers[1] a mené l’enquête : en moyenne, le travail personnel des étudiants, hors cours donc, représente 15 heures par semaine. Et si les bibliothèques universitaires et les salles de travail mises à disposition sont bien fréquentées, le domicile reste le lieu privilégié pour ce travail. S’organiser pour bien travailler chez soi, nous vous en avions parlé dans un article dédié. Une fois bien installé, quelles méthodes adopter pour bien retenir ses cours ?

Mindmaps et flashcards pour une mémoire visuelle boostée

Apprendre un cours par cœur et tenter de le restituer par oral ne sert pas à grand-chose pour les étudiants en révision ayant une mémoire visuelle. Celle-ci se caractérise par une bonne mémorisation des visages, des images, des couleurs, des motifs et même des textes. Si vous êtes dans ce cas, votre cerveau emmagasine plus facilement les informations qui sont vues – et visualisées – restituées sous forme de schémas, de dessins colorés ou de plan.

A n’en pas douter, votre espace de travail à la maison doit être garni de feuilles blanches, crayons et feutres multicolores. L’une des meilleures méthodes de révision est sans aucun doute l’utilisation de mind map.

En effet, les cartes mentales permettent de retranscrire ce que l’on a appris sous forme de schémas et de termes clés, dates, etc., reliés entre eux et surtout à un sujet central – le thème du cours à réviser ce jour-là. Couleurs, flèches, symboles sont les bienvenus pour construire une mind map, la technique faisant également appel à la créativité. Il en va de même avec une autre technique de mémorisation éprouvée, les flash-cards. Si vous êtes déjà habitué(e) aux fiches de révision, il y aura sans doute un petit air de déjà-vu.

Le principe des flash-cards ? Inscrire une question sur le recto d’une carte, et sa réponse au verso, sous forme écrite, de schéma, de dessin… Il est toujours recommandé de les créer avec du papier (ici de type bristol) et ses propres stylos pour mémoriser ce que l’on écrit ou dessine, mais des applications comme Scribzee permettent aussi de scanner ses flashcards et de les retrouver sur son téléphone portable. Recommandé à ceux qui n’aiment pas voir des fiches trainer un peu partout sur leur bureau.

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Des techniques d’apprentissages avec une mémoire auditive

Bonne nouvelle lorsque l’on travaille chez soi et seul, on peut faire un peu bruit et se parler à soi-même sans attirer les regards. Reconnaître quelqu’un qui a une bonne mémoire auditive est assez simple : c’est votre cas si vous êtes sensible aux bruits et aux sons en général, si vous retenez plus aisément les paroles des professeurs que ce qui est écrit dans les livres, si vous aimez réviser en musique…

Pour retenir les informations, une personne dotée d’une bonne mémoire auditive a logiquement besoin de les entendre et de les prononcer. De ce fait, relire ses cours à voix haute doit être une première (bonne) habitude à prendre - à voix basse dans les endroits publics type BU. Notez que bien tendre l’oreille en cours vous aura permis d’assimiler la majorité de celui-ci.

Pour apprendre en favorisant sa mémoire auditive, une autre solution consiste à enregistrer ses cours - ou tout au moins ce qu’il faut en retenir -, puis à écouter autant que de besoin. Avec un bémol, la nécessité de bien comprendre ce que l’on raconte : la compréhension est en effet indispensable à la mémorisation.

Mémoire kinesthésique : réviser en bougeant

La mémoire kinesthésique est prédominante chez les personnes pour qui la perception des choses est nécessaire au souvenir. Dans le cerveau, les informations sont associées à des objets, des gestes, des sensations ou des émotions. Le secret de l’étudiant kinesthésique pour travailler efficacement chez lui ? Bouger !

Le « coin de révision » avec chaise et bureau n’est pas vraiment utile. Choisir la position, assise, debout ou même couché sur son lit, qui convient au moment T est même la première recommandation. Dans le processus d’apprentissage, c’est le geste qui prime. La meilleure technique consiste donc à effectuer des mouvements en apprenant ses cours, voire à se mouvoir devant un grand tableau plein d’inscriptions et/ou de post-it. C’est l’interaction physique qui favorise le processus de concentration et de mémorisation, et mieux encore dans un environnement confortable, où l’on se sent à l’aise. Son logement étudiant est l’endroit tout trouvé.

A l’université (ou ailleurs), la mémorisation du contenu des cours se fait davantage par la prise de notes, puis la rédaction d’un résumé… interactif. Avec des parties découpées à reconstituer par exemple : toujours joindre la manipulation gestuelle à la pensée.

Ces différentes techniques, qui aident à mieux travailler chez soi, ne sont pas exhaustives, et encore moins exclusives. Effectivement, chaque étudiant est doté des trois types de mémoire évoqués. Aucun ne lui fait défaut, on se situe ici dans la facilité d’apprentissage. Il est donc tout à fait possible de réviser en créant une technique « à sa sauce » - relire des flash-cards à voix basse, réciter un cours en marchant, etc. L’essentiel ? Être fin prêt, et confiant, le jour des examens.

[1] https://www.univ-poitiers.fr/wp-content/uploads/sites/10/2019/12/Enqu%C3%AAte_Tempsetconditions_2019_web.pdf