Comment bien préparer ses études à l’étranger ?
À l’échelle mondiale, la mobilité internationale concerne chaque année plus de 6,4 millions d’étudiants(1). Zoom sur la France : notre pays accueille quelque 300 000 étudiants étrangers chaque année, quand dans le même temps 100 000 étudiants français franchissent les frontières. Dans les faits, 3 étudiants français sur 4 souhaitent passer une partie de leur période universitaire à l’étranger(2). Si ce projet passe de la théorie à la pratique, comment bien se préparer ?
Des études à l’étranger réclament une bonne année de préparation
Logiquement s’envoler pour le Canada, première destination des étudiants français ou pour les Etats-Unis réclame davantage de préparation que traverser la frontière espagnole, belge ou allemande. De plus, étudier en Europe pour un trimestre, un semestre, une année voire davantage, est largement facilité par le programme Erasmus+ de la commission européenne.
Il n’empêche, un projet d’études à l’étranger réclame une bonne année de préparation. C’est en effet à l’automne que l’on peut trouver les premières informations sur les possibilités de mobilités, puis en décembre-janvier que se constituent les dossiers de candidature… pour la rentrée universitaire suivante. Même dans le cadre d’un départ avec le programme européen Erasmus, où la mobilité s’organise au sein de son établissement, université, école ou lycée, chaque étudiant doit travailler sérieusement sa candidature. Ou ses candidatures puisque plusieurs vœux peuvent être émis.
Le dossier de candidature, la porte d’entrée vers le pays rêvé
Etudes à l’étranger obligatoires dans le cadre de son cursus (en grande école par exemple), programme Erasmus+ ou année de césure : dans toutes ces situations, il faut « gagner sa place » avec un dossier de candidature solide. Ce dernier est le plus souvent constitué d’un relevé de notes, d’une lettre de candidature en français, anglais ou même dans la langue du pays d’accueil, et d’un contrat d’études dans lequel on est invité à développer ses motivations.
Aujourd’hui, ces dossiers de candidature se déposent en ligne, sur les sites des établissements accueillants. Encore faut-il connaître – et lister ! – pour chaque pays et chaque université les dates limite de dépôt de ces dossiers. Un conseil, ne vous fiez pas à l’ « exception française », où les étudiants internationaux postulent autour du mois d’avril. Ailleurs dans le monde, c’est bien avant, jusqu’en février.
Anticiper en préparant les informations obligatoires de son dossier (liste des formations, des activités professionnelles et extra-professionnelles, notes de lycée ou d’université et résultats du bac…) permet par la suite de se concentrer sur l’essentiel. A rassembler en avance également, les lettres de recommandation des enseignements qui soutiennent la démarche.
Au-delà de ces informations, la lettre de motivation est bien souvent le sésame qui ouvre les portes d’un établissement d’enseignement supérieur à l’étranger. 30 à 50 lignes pour vous présenter (vous mettre en valeur sans trop en faire) et expliquer pourquoi vous souhaitez intégrer tel ou tel cursus : la lettre exige de la réflexion, n’hésitez pas à vous faire aider.
Toujours dans cette étape de candidature, il est possible que des certifications en langue vous soient demandées. Plus rarement, et principalement pour des études en Amérique du Nord, les étudiants sont parfois soumis à des tests d’admission.
Quelques mois pour mettre au point le grand départ
Au printemps au plus tard, les résultats tombent, les étudiants français connaissent leur pays et leur établissement d’accueil pour l’année universitaire suivante. Attention là encore, toutes les rentrées ne se font pas à la même période dans tous les pays du globe. Il ne s’agit pas pour autant de se reposer sur ses lauriers et de se dire que l’on aura juste une valise à boucler !
Le budget de ses futures études à l’étranger est une question primordiale. Il faut partir en ayant de quoi étudier, se loger, vivre sur place. Aides à la mobilité étudiante, bourses… Encore une fois, Erasmus simplifie les démarches, dans les pays et universités participants au programme. Mais même non loin de la France, il faut parfois décrocher des aides sur place. C’est typiquement le cas du Royaume Uni, qui accueille quelques 12000 étudiants français chaque année – les candidatures se déposent sur la plateforme UCAS, le ParcourSup en version british.
N’étant plus associé au programme Erasmus+ depuis le Brexit, le Royaume-Uni propose ses propres financements sous forme de bourses pour étudiants étrangers, mais elles dépendent de chaque pays et chaque établissement : le British Council en publie une liste.
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Une fois son budget bouclé, la « to-do list » de la préparation au départ se voit soulagée d’une ligne, mais d’une seule. Campus, appartement, colocation… Trouver un toit sur place mais à distance est également une étape un peu ardue. Le voyage en lui-même se prépare en avance : réserver son vol plusieurs mois avant le jour J est par exemple un bon moyen d’économiser sur le billet d’avion.
Rassembler des documents administratifs, souscrire aux assurances nécessaires prend encore du temps. A plus forte raison côté santé, si le pays d’accueil n’est pas européen et non concerné par la carte européenne d’assurance maladie (à demander à la Sécurité sociale).
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L’anticipation et la prévoyance étant les maître-mots d’études à l’étranger dans de bonnes conditions, faire des copies numériques et papier des documents les plus importants (pièces d’identité, assurances, carte de crédit…) est d’ailleurs recommandé.
Enfin, se renseigner sur sa ville d’accueil et son futur campus, commencer à tisser des liens avec des locaux, par exemple via les réseaux sociaux, s’assurer d’avoir la bonne carte de crédit et le bon forfait téléphonique, font partie de cette préparation qui simplifient grandement les choses au moment d’entamer sa nouvelle vie d’étudiant international.
(1) Chiffres Campus France 2023
(2) Etude Indeed 2022